Ce vendredi 20 janvier 2023, la première séance d’audition des familles de victimes de violences et d’assassinat sous le régime de l’ex président Alpha Condé a effectivement démarré à la Cour d’Appel de Conakry.
Au cours de ce processus, plus de 260 personnes victimes de ces atrocités seront entendues. Ces victimes seront réparties en groupe.
Après donc, son interrogatoire, Mamadou Kissi Barry l’une des victimes est d’abord revenu sur sa mésaventure, dont il a d’ailleurs du mal à oublier.
« Je suis victime de coups et blessures en 2013 lors de la manifestation de l’opposition au stade du 28 septembre et tabassé pendant toute la journée. Les preuves sont là. Après la scène, j’ai été transporté à l’hôpital « Mère et Enfant », mais très malheureusement je n’ai pas reçu des soins qu’il fallait, parce que le sang coulait trop de mon nez. C’est à la suite de ça, je suis allé à Dakar et je suis resté là-bas pendant trois mois, le quatrième mois suis rentré au pays. Mais jusqu’à présent j’ai mal au nez, à la tête ainsi qu’aux pieds, parce que j’ai eu de sérieux problème à ces niveaux », a-t-il expliqué.
Poursuivant, il se dit être satisfait quand même du déroulement des auditions. Il a également invité les personnes se trouvant dans la même situation que lui de faire autant.
« L’audition s’est bien passée. Ils nous ont bien reçus. Les officiers de la gendarmerie et de la police nous ont interrogés pendant deux heures de temps. Donc, on leur a tout déclaré, ils ont écris. On on va signer, aujourd’hui même. Je souhaite que toutes les autres victimes qui ne sont pas venues aujourd’hui, qu’elles se présentent parce que nous sommes nombreux. Maître Thierno Souleymane a parlé de 260 personnes, mais moi je sais que ça dépasse. Parce que, seulement dans mon quartier Fossidet, il y a eu plus de dix morts. Ces victimes ne sont pas venues d’abord, mais quand je rentre aujourd’hui je vais leur dire de venir », a-t-il promis au sortir de son audition.
Mama Adama Sylla