Des centaines de femmes et de jeunes du district de Nohona ont manifesté ce vendredi pour réclamer la libération de leurs sages et chefs de village. Ceux-ci avaient été arrêtés par la gendarmerie à la suite de la mort d’un homme dont le frère est soupçonné d’en être responsable. Les manifestants ont donc investi les rues pour obtenir la libération de leurs autorités.
Il s’agit donc d’une manifestation qui a animé la route principale menant au centre-ville. Les protestataires, majoritairement des femmes, sont venues de Nohona, un district relevant de la sous-préfecture de Gouécké.
« C’est un de nos parents qui a tué par son jeune frère et les gens de la gendarmerie sont venus arrêter notre président et les notables du village. Raison pour laquelle, nous sommes révoltés pour demander leur libération », a expliqué Labilé Loua, porte-parole des manifestants qui ont dénoncé une arrestation arbitraire.
Pour rappel, le 11 janvier dernier, un homme d’une soixantaine d’années a trouvé la mort dans la forêt de Diécké. Raphaël Théa, puisqu’il s’agit de lui, avait pris un taxi-moto en provenance du Libéria pour se rendre à Nzérékoré. C’est sur le chemin du voyage qu’il a rendu l’âme. Depuis, les habitants de son village associent sa mort à un empoisonnement commis par son jeune frère que la population avait d’ores et déjà chassé de la localité. Ce qui a ainsi suscité l’interpellation par la gendarmerie, des responsables du district de Nohona.
La tension est montée ce vendredi en milieu de journée et il aura fallu une intervention rapide des autorités pour calmer les esprits.
« La situation est déjà dans notre main. Calmez-vous et l’autorité fera son devoir. Je suis votre fils et la solution va être trouvée » a tenté de rassurer le préfet Colonel Alseny Camara lors d’une séance de sensibilisation sous un soleil de plomb.
La solution pour les manifestants, est de ramener dans un bref délai les personnes arrêtées. Au moment où quittions, le préfet était à pied d’œuvre.
Alexis Kolié