Après une longue procédure d’enquête, le procès pour le meurtre de Thierno Mamadou Diallo tué lors d’une manifestation liée à la hausse du carburant à la pompe a été ouvert lundi 30 janvier 2023.m
Pour Alseny Sall de la communication de l’OGDH, l’ouverture de ce procès est un pas vers la manifestation de la vérité concernant les crimes de sang.
« Nous avons suivi avec beaucoup d’intérêt l’ouverture de ce procès sur le meurtre de Thierno Mamadou Diallo. Nous estimons que c’est une bonne chose que pour une fois on est passé de la déclaration d’intention de poursuivre à l’acte. Comme vous le savez, nous avons toujours dénoncé l’utilisation abusive des armes à feu lors des opérations de maintien d’ordre public en dépit que cela est règlementé par la Loi sur le maintien d’ordre public et le code pénal. Mais, comme vous le savez, les autorités qui ont l’obligation de respecter et de protéger les droits des citoyens, au lieu de privilégier les enquêtes comme c’est le cas dans ce dossier, se sont toujours inscrites dans une logique de négation systématique ou justification de l’usage abusive des armes à feu. Ce qui, pour nous entachait dès le départ la réussite des enquêtes pour situer les responsabilités. Pour ce cas spécifique, certes, nous respectons le principe de la présomption d’innocence, mais nous espérons que cette procédure ira jusqu’à son terme afin que les guinéens soient situés sur celui qui est le responsable de la mort de Thierno Mamadou Diallo. C’est de cette manière, on pourra garantir le principe d’égalité des citoyens devant la loi et par ricochet, corriger le sentiment d’injustice dont se plaint beaucoup de guinéens aujourd’hui », a-t-il lancé.
Hadjiratou Bah