Après quelques jours d’audition à la Direction des investigations judiciaires de la gendarmerie, l’ancien coordinateur du FNDC, Abdourahmane Sanoh a été inculpé pour des faits de participation délictueuse aux réunions et sera jugé le lundi 09 janvier 2023.
Cette inculpation, aux yeux des défenseurs des droits de l’Homme, est un véritable recul pour le pays.
Selon Me Frédéric Loua que nous avons joint ce samedi 7 janvier, cette façon de procéder du « CNRD » est une mauvaise publicité pour la Guinée.
« L’inculpation de l’ancien coordinateur du FNDC est un recul inquiétant pour nous quand on sait que depuis un bon moment, il y a un rétrécissement de l’espace civique et politique en Guinée. Cette façon de procéder qui consiste à intimider et à inculper les acteurs politiques et activistes pro-démocratie, ne donne pas une belle image à la Guinée. Les autorités actuelles, à la prise du pouvoir, avait pris l’engagement de faire en sorte que les guinéens puissent jouir de l’ensemble de leur droit et qu’elles allaient mettre en place un programme de reconquête de la démocratie et de respect des droits de l’homme. Mais tel qu’on est en train de voir, en tant que défenseurs des droits de l’homme, nous sommes inquiets. Nous demandons aux autorités de revenir au respect des principes, de revenir à la charte de la transition pour que l’ensemble des droits des Guinéens puissent être respectés pendant cette transition. On ne peut pas inculper quelqu’un pour avoir pris part à une réunion. Nous ne voyons pas véritablement ce motif justifié. Pour nous, cette inculpation n’est pas juridiquement fondée », a-t-il lancé. M
Par ailleurs, cet activiste a demandé à « ceux qui ont une parcelle de pouvoir, de faire en sorte que les droits de l’homme et l’exercice des libertés de façon totale et entière, puisse être garantie pendant cette transition ».
MohamedNana Bangoura