Ce n’est un secret pour personne, de sérieux problèmes affectent le fonctionnement des juridictions guinéennes. Outre l’exiguïté des salles d’audience, le retard dans le traitement des dossiers ou encore la lenteur dans la conduite correcte des procédures judiciaires, la justice connait un problème criard de personnel qualifié (magistrats et greffiers).
Ces préoccupations qui font froid dans le dos, ont été soumis à l’appréciation du ministre de la justice et des droits de l’homme lors d’une série de visite inopinée qu’il a entamée dans les juridictions de la capitale Conakry. A la CRIEF, le procureur spécial Aly Touré, en plus du nombre insuffisant du personnel, a exprimé le besoin de formation de celui-ci. Il en est de même au TPI de Kaloum ou le besoin de formation et le déficit de personnel ont été aussi relevés. Aux TPI de Dixinn et Mafanco, les problèmes de salle d’audience dignes de nom, loin d’être résolus, demeurent la préoccupation majeure du personnel.
Au tribunal de commerce de Conakry, le président Sékou Kandé, a lui exprimé la nécessité de renforcer l’équipe du tribunal en y affectant des magistrats et greffiers.
« A date nous sommes quatre magistrats pour cette juridiction et six greffiers. Ce qui alourdit un peu l’allure normale des choses. Aussi voudrions-nous le déploiement du logiciel intégré RCCM pour rendre meilleur la synchronisation entre le greffe et l’APIP (l’agence pour la promotion des investissements privés). La numérisation des archives du RCCM pour conserver l’identité de toutes les entreprises et sociétés créées en Guinée depuis ces 20 dernières années », a-t-il déclaré.
En retour, le garde des Sceaux a promis de tout mettre en œuvre à l’effet de faire face rapidement à l’ensemble des problèmes soulevés. Charles Wright les a, en revanche, invités à plus de professionnalisme.
Alhassane Fofana