Les enseignants contractuels d’État déployés dans les concessions scolaires du pays décident de déclencher à partir de ce lundi 27 février, une grève générale et illimitée pour exiger du gouvernement le paiement de près cinq (5) mois d’arriérés de salaire. Au niveau du département de l’enseignement pré-universitaire, cette menace est bien prise au sérieux.
Dans un entretien qu’il a accordé à Mosaiqueguinee.com, le dimanche 26 février 2023, le porte-parole du ministère de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation, Mohamed Ansa Diawara a rappelé qu’ils sont bien conscients de la situation de ces enseignants contractuels. A cet effet, il précise que des démarches sont en cours à l’effet de les rétablir dans leurs droits, dans un délai raisonnable.
Il justifie le retard dans le paiement de leurs arriérés de salaires par un processus de toilettage, amorcé par le gouvernement en vue de séparer les enseignants en situation de classe des non enseignants.
« A l’heure qu’il fait, la procédure est en train de bien partir. Ce n’est pas un refus on ne doit même pas refuser parce que c’est leurs salaires qu’ils réclament. Honnêtement, nous en tant que département nous ne leur demandons que la patience en ce sens qu’ils peuvent aller en grève c’est leur droit. Mais ils vont aller en grève pendant des jours et que la paie soit faite. Les conséquences appartiennent à nous tous. Non seulement à eux, parce qu’après la paie, ils seront obligés de reprendre les mêmes cours et les temps perdus. Mais, pour les élèves, c’est une perte parce qu’au lieu de réviser ils sont obligés d’écourter leur temps de révision pour suivre les cours. Nous, en tant que département, nous perdons en temps, nous perdons en qualité. C’est pourquoi au nom du département, au nom de M. le ministre et de tout le cabinet, nous leur demandons de patienter parce que la paie est imminente, elle sera faite. Il n’y a aucune négociation à faire par rapport à cela. Ce sont leurs dûs, il faut qu’on leur paie ces primes. Je pense que le gouvernement est bien engagé et a rassuré les deux départements que les primes là seront payées aux enseignants », a-t-il confié.
A en croire notre interlocuteur, l’école guinéenne est à deux mois de la fin des programmes déjà que les mois de mars et avril constituent la fin des programmes.
« Nous sommes beaucoup avancés, il ne sert à rien aujourd’hui de mettre cet avancement à l’eau. C’est pourquoi, nous les prions, nous n’avons aucune autre disposition à prendre contre eux ; au contraire le ministre et son cabinet sont en train de se battre pour qu’ils rentrent en possession de leurs salaires et que les cours continuent normalement », a rassuré celui qui porte la voix du MEPU-A.
Alhassane Fofana