L’effectif des détenus à la maison d’arrêt de Siguiri représente aujourd’hui le triple de sa capacité d’accueil. Ce qui conduit entre autres : à la saturation des cellules, la dégradation de la capacité d’accueil de nouveaux arrivants, la cohabitation entre prévenus et condamnés, et à la dégradation des conditions de vie des pensionnaires. Pour remédier à cette situation alarmante, le ministre de la justice et des droits de l’homme a annoncé l’extension de ladite maison d’arrêt.
Suite à une mission d’inspection dans cette maison carcérale, Alphonse Charles Wright a relevé qu’il s’agit d’un désastre en terme de violation des droits de l’homme de ce côté. D’où la nécessité de son extension.
« Quand vous prenez la situation de la maison d’arrêt de Siguiri, d’après les enquêtes, la population carcérale qui se trouve là, est trois fois supérieure à la capacité d’accueil de la prison. C’était pour un nombre de 85 détenus. Aujourd’hui c’est le triple de la capacité d’accueil. Ce qui est un problème. Alors, qu’est ce qui a été fait depuis là ? Rien ! C’est un véritable désastre humain en terme de violation des droits de l’homme », a-t-il indiqué.
Comme mesure urgente, le garde des Sceaux a annoncé l’extension de la prison à travers la construction d’un nouveau bâtiment. Selon les techniciens du département de la justice et des droits de l’homme, ladite maison sera bâtie sur 540 m2 et comportera neuf (9) cales, soit 18 détenus par Cale. Chaque cale fera 60m² avec des toilettes internes dans chacune d’elle.
« Avec l’appui de la SAG qui est prête à nous accompagner autour de sa conception, ce projet va être mis en œuvre dans un bref délai pour que la surpopulation carcérale au niveau de Siguiri puisse trouver la solution. Ça fait combien d’années on dénonce la même chose ? Rien n’est fait. Deuxième chose, c’est qu’au niveau de Siguiri vous avez un établissement de détention qui bénéficie d’une grande cour, la cour est si grande que les détenus ont la possibilité de se mouvoir, de faire des activités sportives, de faire en sorte qu’ils aient un espace où ils pourront s’épanouir, mais très malheureusement », a-t-il déploré.
Alhassane Fofana