Dans sa déclaration, le Syndicat national de l’éducation dit « observer avec une attention soutenue et préoccupante la situation très misérable des contractuels communaux qui, recrutés depuis près de 5 mois sont sans salaires et plongés dans des conditions de vie et de travail insoutenables et qui affectent dangereusement la qualité de leurs prestations pédagogiques ».
Tout en prenant acte des avancées significatives dans le traitement de ce dossier très sensible, notamment la promulgation de la loi portant création d’une fonction publique locale et l’élaboration d’un plan de déploiement des missions mixtes (MATD, MEPU-A, MDB, IGF) de supervision des opérations de paie des arriérés de salaires des enseignants contractuels communaux dans les sept (07) régions de l’intérieur du pays, le SNE invite le gouvernement à :
1- plus de diligence dans le décaissement de l’argent à la banque centrale ;
2- un déploiement rapide sur le terrain des missions mixtes déjà constituées pour la circonstance ;
3- élaborer un plan de communication efficiente afin d’éviter toutes les interprétations et interrogations qui hantent les esprits des uns et des autres sur sa bonne foi à évacuer cette crise qui n’a pas raison d’être ;
4- sanctionner tous ceux qui de près ou de loin ont contribué au gonflement de la liste des contractuels communaux afin d’éviter la récidive ;
5- intégrer dans le processus tous les enseignants contractuels communaux omis volontairement ou involontairement tant à Conakry qu’à l’intérieur.
6- arrêter toutes les formes d’intimidations et de menaces proférées à l’encontre de certains coordinateurs locaux des enseignants contractuels communaux par des responsables scolaires locaux.
7- Toiletter la liste des contractuels communaux afin d’y extirper les fictifs.
Le syndicat national de l’éducation dirigé par Michel Pépé Balamou reconnaît à la coordination nationale des enseignants contractuels communaux le droit légitime de recourir à tous les moyens légaux y compris la grève pour faire aboutir ses revendications mais avec à la clé une appréciation saine des réalités du terrain et des enjeux du moment et surtout du fait de la complexité du dossier et des esprits malins qui veulent voir échouer cette dernière et ultime chance de résolution de ce dossier qui, depuis 2018 accouche des enfants mort-nés .
Enfin, le syndicat national de l’éducation note qu’elle reste solidaire et réceptif aux multiples souffrances subies par ces soldats de la craie qui ont abandonné femmes, enfants et écoles privées à Conakry pour se mettre au service de l’école de la République dans les zones enclavées à l’intérieur du pays où des enseignants titulaires refusent d’y servir.
Alhassane Fofana