En procédure devant la CRIEF depuis près d’une année, plusieurs cadres du RPG continuent de croupir en prison, alors qu’ils ne sont pas encore jugés, ni condamnés.
D’ailleurs, certains d’entre eux auraient de sérieux problèmes de santé selon leurs avocats et collaborateurs.
Dans un entretien accordé à notre rédaction ce lundi 20 février 2023, Taliby Dabo, membre du bureau politique du RPG-AEC a réitéré la position du parti fasse à cette situation.
« Comme il a toujours été, notre position c’est la justice, nous croyons à nos responsables ils ont dit et ils continuent à le dire qu’ils n’ont rien fait par rapport à ce qui leur est reproché. Et si c’est comme ça, nous, dans un premier temps nous sommes obligés de les croire, ce sont nos camarades. En attendant qu’il y ait jugement nous avons simplement demandé que ce que la loi a prévu soit appliqué, c’est-à-dire qu’on leur accorde la liberté conditionnelle. Nous savons que nos responsables ne vont pas fuir, ils ont intérêt à ne pas fuir, ils ne peuvent même pas fuir à cause de ce qu’ils ont incarné et continuent d’incarner. Et lorsqu’on a cette garantie, je crois qu’on peut leur accorder cette liberté conditionnelle », a indiqué Taliby Dabo.
Ce cadre du RPG, ajoute par ailleurs, que compte tenu de l’état de santé de ces anciens dignitaires, leur libération doit être une nécessité pour éviter le pire
« On ne souhaite pas que quelque chose leur arrive ce n’est pas une bonne chose, ça n’arrange pas et ça n’honore pas la justice guinéenne. Nous en tant que politiciens on ne sera pas d’accord. C’est vrai que certains de nos éléments, certains de nos camarades ont bénéficié de la liberté conditionnelle, alors si ça été pour les autres, nous pensons qu’il faut le faire aussi pour ceux qui sont aujourd’hui en prison surtout que cela leur a été accepté à plusieurs reprises. On ne sait pas ce que la CRIEF les reproche, les preuves que la CRIEF détient mais qu’à cela ne tienne, il faut programmer le jugement. Comme ça, s’ils sont blanchis ils vont recouvrer leur liberté. Nous, nous sommes leurs camarades, nous sommes obligés d’être solidaires vis-à-vis d’eux. C’est une obligation pour tous les Rpgistes jusqu’à ce que le jugement soit fait et quand ils seront reconnus coupables, ce que la loi a prévu leur sera appliqué. En attendant puisqu’ils ne sont pas coupables et qu’ils ont des problèmes de santé, je crois qu’on peut leur accorder une liberté conditionnelle parce que la loi a prévu cela, c’est ce que nous exigeons », a-t-il laissé entendre.
Hadjiratou Bah