Répondant aux questions des conseillers nationaux du CNT ce mercredi 29 mars 2023, la ministre de la pêche et de l’économie numérique a donné les raisons de l’abondance du poisson sur les marchés de l’intérieur du pays.
À l’en croire, bien que des efforts sont déjà fournis pour inverser cette tendance, d’autres réflexions sont actuellement en cours avec le ministère du commerce pour faciliter l’acheminement du poisson à l’intérieur du pays afin d’harmoniser.
« On avait fait le même constat lors de l’immersion, on s’est rendu compte que le poisson chez nous, était vraiment absent à l’intérieur du pays dû à la dégradation très poussée de nos routes. Mais aujourd’hui, ce problème est en train d’être réglé. Ce que nous avons fait avant même les résultats de l’évaluation, des instructions avaient été données aux équipes ici, de faire le recensement de tous les camions halieutiques qui assurent le transport à l’intérieur du pays. Cela a été fait. Aujourd’hui, le transport se fait régulièrement à l’intérieur du pays pour approvisionner les marchés de poissons. On est également en train de travailler avec le ministre des transports et le ministère du commerce pour fixer le prix du poisson. Aujourd’hui, ce qui crée la spéculation, c’est qu’on n’a pas un prix fixe, officiel par type de poisson. On est en train de mener des réflexions avec les acteurs principaux notamment le ministère du commerce et celui des transports pour fixer un prix par type de poisson », a-t-elle expliqué d’entrée.
Poursuivant, Charlotte Daffé a précisé que des actions seront entreprises pour régler le dysfonctionnement dans la chaine de distribution.
« La décision a été prise de mettre des points de vente dans tous les marchés ou à proximité de la capitale et, ensuite, cela va s’élargir sur l’intérieur du pays. Il y a un maillon qui bloque la chaine de distribution. Très malheureusement, en Guinée, la pêche a été gérée politiquement pendant plus de trois décennies. C’est maintenant qu’on commence à réglementer. Un carton qui se vend à 300.000 GNF à l’intérieur du port, peut-être revendu à 450.000 GNF à l’extérieur. Alors, avant de se retrouver sur le marché, il est à 500.000 GNF. On a beaucoup de discussions avec les opérateurs mais qui se retrouvent aussi un peu phagocytés », a-t-elle regretté.
Elle a aussi ajouté que l’Etat ne sera pas gestionnaire de ces points de vente mais il va, plutôt, aider dans la mise en place et le fonctionnement de ces poissonneries modernes.
MohamedNana Bangoura