La nouvelle opération de recensement et d’identification biométrique des fonctionnaires, agents contractuels et pensionnés de l’Etat, a été officiellement lancée ce lundi 13 mars 2023, pour s’achever le 28 juillet prochain.
La première phase de cette opération qui débute aujourd’hui est consacrée au pré-enrôlement. Elle permet à l’agent public de valider ses informations administratives se trouvant dans le Fichier Gestion Administrative (FGA) de la Fonction Publique.
Le ministre du travail et de la fonction publique, Julien Yombouno a indiqué que le Fichier Unique de Gestion Administrative et de Solde (FUGAS) est une priorité absolue du CNRD, de son président, le Colonel Mamadi Doumbouya ainsi que du gouvernement. Julien Yombouno précise qu’il s’agit d’une approche qui s’inscrit dans le cadre de la refondation de l’Etat et de la réforme institutionnelle, mais aussi et surtout de la moralisation de la vie publique à travers une gestion saine et rationnelle des ressources humaines, des effectifs de la fonction publique et de la masse salariale.
« C’est un ambitieux projet intégré, innovant, de modernisation et de digitalisation de la gestion des ressources humaines et des effectifs. Les ambitions du FUGAS c’est vraiment une gestion rationnelle, transparente, professionnelle et efficace des ressources humaines », a-t-il mis en avant à la faveur d’une conférence de presse.
Mais avant le FUGAS, rappelle Julien Yombouno, le département avait fait un travail conséquent avec des moyens rudimentaires. Cela a permis d’engranger 15 milles places pour plusieurs causes, dont entre autres : les abandons de postes, les cas de décès non-déclarés, les doubles emplois. Par conséquent « 32 milliards GNF sur la masse salariale mensuelle échappaient au contrôle de l’Etat. Cela ne suffit pas, il fallait recourir à des technologies de pointe pour davantage assainir notre fichier », a-t-il indiqué.
A l’en croire, la réussite du projet FUGAS pourrait favoriser de nouveau recrutement à la fonction publique. « Il y a la possibilité de recrutement de nouveaux agents à la fonction publique pour faire face à ce départ massif à la retraite, à de nombreux cas de décès et à ceux qui ont abandonné le service. La seconde finalité, non des moindres du FUGAS, c’est la redistribution de l’épargne salariale à l’avantage des agents réels qui seront restés à la Fonction publique une fois que l’opération d’assainissement aura été accomplie. Donc, le FUGAS, c’est une expérience inédite en matière de valorisation du contenu local ou de l’expertise nationale… », a-t-il martelé.
Plus loin, il ajoute que le projet permettra également de procéder à un recensement biométrique de tous les agents de l’Etat qu’ils soient fonctionnaires, contractuels relevant du fichier de gestion administrative ou relevant de la caisse nationale de prévoyance (CNPS).
« Ce travail va nous permettre de procéder à la correction, à la suppression de tous les écarts, toutes les anomalies et des incohérences contenues actuellement dans le fichier de la fonction. Il y a aussi la constitution d’un fichier unique et harmonisé de la fonction publique. Comme finalité aussi intermédiaire l’établissement des cartes biométriques professionnelles multifonctions qui permettront à l’agent actif ou à la retraite d’accéder à son salaire, à sa pension et qui contiendront des renseignements administratifs et parfois aussi qui donne droit au service de l’assurance sociale à la prévoyance sociale », a-t-il conclu.
Alhassane Fofana