En réaction à l’interview exclusive que le procureur spécial de la CRIEF a accordée à la rédaction de Mosaiqueguinee.com, Me Salifou Beavogui avertit que contraindre son client, l’ancien ministre d’Etat de l’environnement à se présenter devant la chambre de jugement ce mercredi 15 mars 2023 serait une grosse erreur judiciaire.
L’avocat de Oyé Guilavogui fait savoir que le pourvoi en cassation sur la demande de mise en liberté de son client n’est pas encore vidé par la plus haute juridiction du pays. Me Bea est donc formel, « le forcing ne marchera pas et ne prospèrera pas ».
« Si le dossier de mon client est programmé pour aujourd’hui, ça serait la plus grosse erreur judiciaire que je n’ai jamais rencontrée dans ma profession. Ça serait une violation intolérable et inacceptable de la loi. Aujourd’hui, le dossier de Oyé Guilavogui est devant la cour suprême, la CRIEF est totalement dessaisie de ce dossier par le fait du pourvoi. C’est invraisemblable, je ne crois en rien d’abord sauf si je vois de mes deux yeux mais si cela se réalise, nous aurons d’autres dispositions légales à prendre. Mais d’ores et déjà, le mardi 14 mars 2023, j’ai adressé un courrier en bonne et due forme au procureur spécial et j’ai fait ampliation pour toutes fins utiles que de droit. Nous attendons. En tout état de cause, mon client n’est ni prêt ni d’accord et ne souhaite même pas être présent à ce procès et nous attendons la suite. Mais nous userons de toutes les dispositions légales en la matière pour assurer sa défense à cette phase cruciale. Parce que ce n’est plus un procès que nous voulons ouvrir, je crois que c’est une véritable parodie de justice. Le forcing-là ne marchera pas, ça ne prospèrera pas », a-t-il tranché ce mercredi 15 mars 2023
A ceux qui évoquent une comparution forcée de leurs clients conformément aux dispositions de l’article 477 du code de procédure pénale, Salifou Beavogui répond : « Je n’ai vu nulle disposition du code de procédure pénale qui contraint un inculpé, un accusé, un prévenu de comparaitre de force devant la juridiction. Il ne faut même pas tenter sur ce terrain car on aurait porté atteinte à leur intégrité physique », a-t-il asséné.
Mônêmoundomma