Entre hommages et promesses, le chef de l’Etat, colonel Mamadi Doumbouya a présidé ce mercredi à N’Nzérékoré les festivités de la journée internationale des droits de la femme. Accueilli par une foule en liesse, il a réitéré sa détermination à maintenir les efforts pour garantir aux femmes une forte représentativité dans les instances de décisions.
Dans une ambiance de liesse populaire, le chef de l’Etat est apparu à la place des martyrs peu avant 11h. En lunettes noires et béret rouge, il brandissait sa main au passage et a passé son salut aux forces armées. Peu après, il a rallié la tribune où était installé un parterre d’invités dont la représentante du système des Nations unies. Mariam Conté a dressé un diagnostic peu reluisant du droit des femmes en Guinée.
Dans son discours, le chef de l’Etat se dit bien conscient de ces inégalités. Le colonel Mamadi Doumbouya s’est engagé à bâtir une société égalitaire.
« Permettez-moi du haut de cette tribune, de saluer nos mères. Vous êtes les premières à être debout et les dernières à vous coucher. Nous avons foi que votre rôle déterminant permettra à la transition d’offrir un lendemain meilleur au peuple de Guinée. Je veillerai comme je l’ai dit l’année dernière à plus de représentativité des femmes à des postes de décision », a promis le chef de l’Etat qui a quitté la tribune sous forte escorte militaire pour rejoindre sa résidence de la villa Syli.
Il faut signaler que la fête du 08 mars a été célébrée à N’Zérékoré sur fond de déception. La colère des féministes ne sait pas fait attendre après le départ du Président de la transition. Elles dénoncent n’avoir pas eu le droit à la parole pour étaler les problèmes auxquels les femmes sont confrontées dans la région. Un problème organisationnel dit-on. En tout cas des incidents sont survenus en marge de cette célébration. Un écolier a succombé à ses blessures à l’hôpital régional de Nzérékoré après l’effondrement d’un podium qui a aussi fait plusieurs blessés.
Alexis Kolié