Après quelques semaines de huis clos, les audiences publiques ont repris ce mercredi, 15 mars 2023 au tribunal criminel de Dixinn délocalisé dans l’enceinte de la Cour d’appel de Conakry.
Fatoumata Barry, l’une des victimes des violents événements survenus au stade de Conakry à Dixinn, le 28 septembre 2009, a expliqué ce mercredi 15 mars devant l’audience présidée par le juge Ibrahima Sory 2 Tounkara, comment elle a été violée par les forces de défenses et de sécurités guinéennes.
« Ils ont déchiré mes habits et ils m’ont laissé nue, je ne pouvais rien faire, moi je voyais même mes règles mais l’autre a dit il faut faire par derrière c’est là-bas c’est plus rapide. Ils m’ont écarté les jambes, Il y avait le petit bois que je vous ai montré et l’autre gros bois avec lequel on me frappait jusqu’à ce que le militaire a eu pitié de moi, il a dit laisser la tranquille. Et même quand on est sorti, nos agresseurs nous suivaient et l’autre disait qu’ils devaient nous exécuter, il disait que c’était un ordre mais l’autre demandait que c’est un ordre de qui ? Quelqu’un a demandé à Toumba, s’il était venu sauver ses parents ? Il a répondu que tous ici sont au même pied d’égalité devant lui », a expliqué la victime à la barre, avant d’ajouter que certains militaires avaient même célébré l’arrivé de Toumba au stade.
« Ils étaient content quand ils ont appris que Tomba est venu, mais Tomba les a demandé qui leur a donné l’ordre de venir massacrer sur les paisibles citoyens (…). C’est vers 20 heures je suis rentrée et je ne pouvais même pas dormir parce que les images de ce que j’ai subi me revenaient en tête », a poursuivi Fatoumata Barry.
Dans son témoignage, la dame a ajouté que Marcel était également au stade le jour du massacre du 28 septembre 2009.
Al Djigué