Sevrés de leurs primes depuis maintenant six mois, les enseignants contractuels communaux ont boudé les salles de classe ce lundi 24 avril, à l’effet d’exiger de l’État le paiement de leurs dûs.
Interrogé sur le bilan de cette première journée, le président du collectif des professionnels de l’éducation issus de l’ISSEG et des ENI se dit plutôt satisfait.
D’après Moussa Doré, conformément à l’avis de grève qu’ils avaient lancé depuis le 20 avril dernier, les enseignants contractuels dans leur grande majorité ont accepté de bouder les classes dans toutes les préfectures du pays.
« Le bilan de la première journée est reluisant car les cours ont été perturbés et compte tenu de la distance de certaines zones, les collègues de Siguiri de Kindia et autres ont décidé de faire leur sit-in le mercredi prochain. Donc globalement, nous sommes satisfaits de la première journée », a-t-il indiqué.
Rappelant que c’est maintenant ou jamais, le président Doré a exhorté ses collègues enseignants contractuels à maintenir le cap et surtout d’intensifier le mouvement jusqu’à la satisfaction de l’ensemble de leurs points de revendication.
« Nous demandons ainsi au enseignants contractuels de maintenir le cap et d’intensifier le mouvement jusqu’à la satisfaction de nos points de revendications », a lancé à son tour Alseny Mabinty Camara.
Malgré ce grand risque de perturbations des cours à l’intérieur du pays notamment, à quelques semaines des examens nationaux, l’État semble faire la sourde oreille, selon ces enseignants.
« A date, nous n’avons pas été appelés par les autorités pour une quelconque négociation », a-t-il déploré.
Le gouvernement accordera-t-il une oreille attentive aux revendications des enseignants contractuels communaux ? La question demeure.
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