De l’avis de plusieurs journalistes, les agissements ces derniers jours contre des journalistes et contre des médias ne sont ni plus ni moins que des signes palpables d’un musellement de la presse en cours en république de Guinée
Pour barrer la route à la junte militaire dans sa volonté dite de musellement des voix dissonantes, le président du parti GDE qui s’est confié à notre rédaction le jeudi soir 18 mai 2023 invite les Guinéens à se mettre ensemble.
« Aujourd’hui, toute classe sociale qui tenterait de tenir des propos allant dans le sens de faire une transition courte, est menacée. Aujourd’hui la presse qui est le relais, qui un des pouvoirs, ils (les militaires au pouvoir) veulent museler celle-ci. Les réseaux de certaines radios sont sabotés, les sites d’informations sont inaccessibles et des journalistes sont convoqués. Lorsqu’on arrive à ça en matière de gestion publique, c’est très dangereux. Nous Guinéens, surtout nous qui sommes de la classe politique, il faut qu’on essaye de raffiner nos stratégies pour sauver le pays en l’enlevant dans les mains des personnes qui n’ont pas une volonté d’unir dans la paix. Qu’il soit aujourd’hui la classe politique, les médias, la société civile et tous ceux qui pensent que le pays est en danger, nous devons conjuguer les mêmes verbes et nous mettre ensemble pour sauver le pays sinon nous tendons vers le chaos », a appelé Aboubacar Soumah.
Pour l’ancien député uninominal de Dixinn, la Guinée ne saurait appartenir à un groupe d’hommes qui est venu au pouvoir par effraction.
« Ce que les uns et les autres doivent comprendre, ce que ça va de tour à tour. Hier, c’était les partis politiques qu’ils (les militaires au pouvoir) qualifient de récalcitrant notamment le nôtre qui était attaqué. Aujourd’hui, c’est la société civile et la presse qui sont attaquées. Demain, ça serait peut-être les enseignants etc. Je lance cet appel patriotique aux Guinéens : de manière pacifique, qu’on se donne les mains et qu’on prouve au CNRD que le pays ne saurait appartenir à un groupe d’hommes », a conclu Aboubacar Soumah depuis l’Etranger.
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