L’évaluation des membres du Gouvernement de transition entamée il y a quelques jours par le Premier Ministre Dr Bernard Goumou entouré d’une équipe constituée à cet effet, suscite des commentaires divers au sein l’opinion guinéenne.
D’après Gabriel Haba du conseil national des organisations de la société civile interrogé ce jeudi 28 juillet 2023, cet exercice est bonne pratique.
« L’évaluation des ministres en elle-même est une bonne pratique en matière de gouvernance. Elle permet d’implémenter les questions de recevabilité des ministres vis-à-vis du travail qu’ils font mais aussi l’efficacité de chaque ministre par rapport à l’atteinte des objectifs et la transparence. Mais de l’autre côté, il faut noter que rien ne sert d’évaluer des ministres pour montrer que le gouvernement est en train de travailler ou de renforcer la gouvernance si cette évaluation n’a pas d’impact sur le processus de développement. Alors, à la suite de cette évaluation, le Premier Ministre doit sortir un rapport d’évaluation et le publier pour que tout le monde puisse savoir ce qui se passe dans chaque département. L’autre question, en matière d’évaluation il y a des indicateurs. Il y a certains indicateurs qui peuvent prouver que tel ou tel ministre ne peut vraiment pas relever le défi. Le président de la transition doit tirer toutes les conséquences pour remplacer ces ministres là », a-t-il laissé entendre.
S’appuyant sur un constat qu’il dit avoir fait sur la gouvernance actuelle, Gabriel Haba suggère que toute action publique posée, ait un impact positif sur les conditions de vie des populations.
« L’autre volet que nous pouvons constater en tant que société, l’évaluation des ministres doit se faire aussi par le constat vis-à-vis de l’impact de leurs activités sur les conditions de vie des populations. Chaque ministère a un domaine d’intervention qui a un lien direct avec les conditions de vie des populations. Donc, nous, nous voulons que la vraie question soit : quel est l’impact de l’action publique sur les conditions de vie des populations ? Parce qu’aujourd’hui nous constatons que le marché devient de plus en plus cher. C’est vrai qu’on est en train de voir une certaine amélioration dans le cadre de la gouvernance, mais pour nous société civile, toute gouvernance qui n’améliore pas directement les conditions de vie des populations n’est pas une gouvernance efficace. Donc, cette pratique implémentée sur la gouvernance, nous voulons la constater sur la vie des populations », a lancé cet acteur de la société civile guinéenne.
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