À l’étranger depuis près d’un an maintenant, le retour au pays de Sidya Touré n’est visiblement pas encore à l’ordre du jour de son parti, l’Union des Forces Républicaines (UFR).
À en croire Fodé Baldé qui s’est exprimé sur ce sujet le samedi 15 juillet 2023 à l’occasion de l’assemblée générale de leur parti, ce sont les responsables à la base du parti de l’ancien premier ministre qui lui ont demandé de quitter le pays, quand ils ont constaté que sa sécurité était menacée.
Quand celle-ci ne sera plus menacée, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, ils décideront de son retour au pays.
« Lors du dernier sommet de la Cedeao, deux messages ont retenu mon attention. On a invité les autorités guinéennes, à ouvrir le dialogue à l’ensemble des acteurs politiques du pays. Cela veut tout simplement dire que le prétendu dialogue auquel nous avons assisté jusqu’à maintenant, n’a jamais été apprécié par la CEDEAO, encore par nous partis politiques les plus à même de parler à nom de la Guinée. Donc, l’inclusivité a encore été rappelée. Cela nous paraît très important. Il a aussi été demandé de créer les conditions pouvant permettre à ce qu’ils (acteurs politiques, ndlr) prennent part au dialogue, d’assurer leur sécurité. Donc, de créer les conditions pouvant permettre le retour de nos leaders, qui, à un moment donné, se sont sentis en insécurité en Guinée. Pour ce qui est du président Sidya Touré, ce sont les responsables du parti, à la base qui lui ont demandé de sortir du pays, sinon on pouvait faire pire que ça. Si on peut se permettre d’humilier ou de tenter d’humilier une personne qui s’est arrangée, durant toute sa vie, à ne pas être mêlée à un dossier de malversations financières. C’est nous qui croyons en lui, ensemble, qui avons décidé à un moment donné, que le président Sidya quitte la Guinée. Il reviendra lorsque nous déciderons qu’il revienne. Sur cette question, soyez libres. Le président Sidya n’est cité dans aucun dossier et ne peut l’être dans aucun. Parce que lui, la gestion de la chose publique, il l’a apprise ailleurs. Il a appris à gérer l’Etat, avant de venir en Guinée. C’est le seul premier ministre guinéen, qui n’a pas accepté de prendre son salaire. Le président Sidya devrait être ovationné, célébré. Mais en Guinée, c’est le pays où les dignes fils sont jetés en pâtures », a-t-il lancé devant des militants de l’UFR.
MohamedNana Bangoura