Ce document constitue la boussole de la révision des programmes d’enseignement du préscolaire jusqu’à la fin du secondaire et permet d’offrir à l’apprenant guinéen, des contenus plus adaptés et plus pertinents dans leurs différentes formations.
Il a été obtenu grâce à un travail acharné des cadres de l’institut National de Recherche d’Actions Pédagogiques INRAP, de l’enseignement technique et supérieur à travers les ENI et l’ISSEG, des experts nationaux et internationaux du BIE avec l’appui de l’ensemble des partenaires techniques, financiers et sociaux.
Ce nouveau document est l’outil qui permettra à la Guinée dont les écoles croupissent encore sous le poids des programmes caduques et en déphasage avec le marché de l’emploi, de s’offrir des programmes d’enseignement avec des contenus et des modalités prenant en compte l’évolution scientifique et technologique.
C’est le ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation qui a présidé la cérémonie de validation et de remise officielle du document. C’était en présence de la cheffe de cabinet de la primature, des secrétaires généraux des deux autres départements sectoriels de l’éducation ainsi que les partenaires techniques financiers du système éducatif, notamment l’UNICEF, l’UNESCO, l’AFD et le GPE.
Selon le directeur général de l’INRAP, c’est dans le but de relever les défis majeurs du système éducatif caractérisé par des enseignants peu performants, des programmes obsolètes, des matériels didactiques insuffisants, que cet outils a été élaboré.
« Ce document donnera une visibilité aux concepteurs des programmes par rapport aux finalités du système éducatif, les profits de sortie de tous les ordres d’enseignement et les domaines de formation sous lesquels les nouveaux programmes seront bâtis. C’est un document hautement stratégique pour notre ministère. Aujourd’hui nous assistons non seulement à sa validation mais aussi à sa remise officielle », a indiqué Malick Bah.
Dans les mois à venir, l’INRAP va se mettre à la tâche pour commencer le processus de révision des programmes d’enseignement.
« On va commencer l’élaboration des programmes. Quand ils seront élaborés, on va les expérimenter, les valider avant de les implanter dans les classes », a-t-il ajouté, précisant que c’est un programme qui concerne le préscolaire, le primaire, le collège et le lycée
Au nom des partenaires techniques et financiers, le représentant de l’UNICEF en Guinée Félix Ackebo a réaffirmé leur engagement à soutenir les réformes dans le système éducatif guinéen.
« Ce cadre d’orientation curriculaire est pour nous PTF du fonds commun de l’éducation (AFD, UNICEF et GPE) la preuve de l’engagement de tous les Partenaires techniques et financiers du secteur de l’éducation à accompagner le gouvernement dans la qualification de son système éducatif », a-t-il martelé.
Le chef de file des partenaires, a par ailleurs rappelé qu’ils sont tout de même conscients que de nombreux défis restent encore à relever pour arriver à l’objectif final qui consiste à mettre à la disposition des apprenants et des enseignants de nouveaux programmes, notamment pour répondre à la crise d’apprentissage, résorber I’impasse que constitue la difficile diversification des filières au lycée, qui est freinée depuis quelques années par l’absence des programmes d’enseignement actualisés et adaptés.
En recevant le document, le chef du département de l’enseignement pré-universitaire a confié que les nouveaux programmes seront axés sur l’excellence académique pour un meilleur arrimage des filières du secondaire à celles de l’enseignement technique et supérieur, la compréhension approfondie de la géographie, l’histoire nationale du pays.
D’après Guillaume Hawing ils viseront également la formation des citoyens guinéens patriotes, engagés et conscients de leur rôle dans la construction de notre nation.
« Les nouveaux programmes d’enseignement-apprentissage que nous introduirons dès octobre 2024 grâce à ce Cadre d’Orientation Curriculaire seront une pierre angulaire de notre vision commune pour le Guinéen de demain, un Guinéen fier, tolérant, compétent, respectueux de l’environnement et profondément patriote », a-t-il conclu.
À rappeler que la réforme curriculaire se poursuit donc avec la formation des cadres de l’INRAP et du MEPU-A. A ce rythme les nouveaux programmes d’enseignement du préscolaire jusqu’à la fin du secondaire rentreront en vigueur en 2024.
Alhassane Fofana