Les enseignants contractuels vont poursuivre leur débrayage, ce lundi encore dans les concessions scolaires publiques à travers le pays. Pour non-paiement de l’intégralité de leurs arriérés de salaire et primes d’incitation, ces enseignants ne peuvent rallier leurs zones d’affectation respectives, disent-ils.
Dans un entretien avec Mosaiqueguinee, Alseny Mabinty Camara, coordinateur général du collectif des enseignants contractuels a invité le gouvernement au respect de ses engagements, faute de quoi, ils vont poursuivre leur mouvement de colère.
« Nous disons au gouvernement d’honorer ses engagements vis-à-vis des enseignants contractuels. Ils ont dit qu’ils vont procéder au paiement bien avant l’ouverture des classes mais nous sommes bientôt à deux semaines de l’ouverture des classes. Jusqu’à présent on a rien vu, pendant que les enseignants contractuels veulent regagner leurs lieux d’affectation mais les moyens nous manquent », a-t-il déploré d’entrée.
En dépit du fait qu’ils continuent d’exprimer leur raz-le bol, Alseny Mabinty Camara assure qu’ils ont la volonté manifeste de servir l’école de la République.
« On a la volonté de mieux faire mais on n’a pas la possibilité de le faire car l’État nous doit neuf mois d’arriérés de salaire et 12 mois de prime d’incitation. Raison pour laquelle, nous demandons aujourd’hui à l’État d’honorer ses engagements vis-à-vis des enseignants contractuels pour la reprise effective des cours. Sans quoi, on ne peut retourner en classe parce que nous sommes à bout de souffle. On a nos enfants qu’on doit inscrire à l’école, on a devoirs familiaux qu’on doit satisfaire (…) », a rappelé Alseny Mabinty Camara.
S’ils n’entrent pas en possession de leur dû d’ici le 15 octobre prochain, ces enseignants contractuels menacent d’« user de tout ce que la loi leur confère pour se faire entendre », a alerté Alseny Mabinty Camara.
Alhassane Fofana