Des restrictions d’accès aux réseaux sociaux et à certains médias sont imposées par la junte militaire depuis le 24 novembre 2023.
Comme si cela ne suffisait pas, la perturbation des réseaux des sociétés de téléphonie mobile vient se greffer à cette situation déplorable, qui donne du fil à retordre aux guinéens et à leurs proches à l’étranger, qui ne parviennent plus à communiquer avec les leurs.
Pas un seul jour ne passe, sans que les réseaux ne lâchent. Un black-out total, pour lequel, aucune communication n’est faite par les sociétés de téléphonie.
Du côté des autorités, pour le moment, aucun compte n’est demandée à ces sociétés qui ont pourtant l’obligation de fournir leurs services et de façon normale. Le silence sur cet état de fait, amène d’ailleurs plusieurs observateurs à se demander si quelque part, les sociétés de téléphonie ne sont pas en train de prêter main forte aux autorités de la transition dans le cadre de la restriction ? Puisque c’est connu de tout le monde aujourd’hui, quelle que soit la performance d’un réseau virtuel (VPN), il ne peut fonctionner qu’avec une connexion fiable. Ce qui veut dire pas de réseau, pas de possibilité de contourner pour se connecter. C’est aussi simple que cela.
Ce n’est donc pas bête de se poser une telle question. Puisque, beaucoup de guinéens se rappellent encore de l’amende de 9 milliards 500 millions GNF, infligée à Orange Guinée par l’Autorité de Régulation des Postes et Télécommunications (ARPT) en juillet 2022 pour avoir manqué à ses obligations à cause d’une indisponibilité de service du 30 juin au 1er juillet 2022.
Quand c’est maintenant récurrent et qu’on ne prend aucune décision à cet effet, ou qu’on ne dise rien aux guinéens, durement éprouvés par ces restrictions, ça donne à réfléchir !
Mais toujours est-il que, les guinéens qui sont habitués à bien pire, vont sans nul doute survivre à cette épreuve aussi difficile.
DOURA