La dissolution des exécutifs communaux sur l’ensemble du territoire national suscite des réactions diverses au sein de la classe politique guinéenne.
Pour le coordinateur de la cellule de communication de l’UFDG, il y a derrière tout cela une logique de prise en otage du système électoral guinéen par le CNRD.
Selon Joachim Baba Millimouno, le CNRD est dans cette logique depuis la nomination des militaires comme préfets.
« Que ce soit dans une transition ou un régime démocratique normale la dissolution d’un conseil communal composé d’élus obéit à une règle. Les raisons et conditions de dissolution sont consignées à l’article 80 du code des collectivités. Je ne sais pas ce que ça coûte au CNRD de respecter la loi. D’abord, il ne respecte pas la charte de la transition, il ne respecte pas les lois qu’il a restaurées par ordonnance après la suspension de la constitution. Si on considère que le mandat des conseils communaux sont arrivés à terme et qu’il faille les renouveler il faut organiser les élections communales. Les conseils communaux ne peuvent pas organiser les élections, il faut que ce soient les autorités qui organisent les élections afin de renouveler les mandats. Il y a derrière tout cela une logique de prise en otage de système électoral guinéen. Le CNRD est dans cette logique depuis la nomination des militaires comme préfets dans toutes les préfectures. On a donné le mandat de nomination des chefs de quartiers aux gouverneurs cela consiste à avoir la main mise sur le système électoral afin de pouvoir imposer qui il voudront. Mais la confiscation de la volonté populaire ne marchera pas », a-t-il laissé entendre au cours d’un entretien avec mosaiqueguinee.com, ce jeudi 28 mars 2024.
Saidou Barry