La décision du tribunal criminel de Dixinn, ordonnant le sursis à statuer en attendant l’examen de la requête des avocats de capitaine Moussa Dadis et ses coaccusés, par la Cour d’Appel de Conakry, à l’audience de ce lundi, n’a pas laissé la partie civile indifférente.
Interrogé sur cette décision au terme de l’audience de ce jour, Me Amadou DS Bah, a mis en avant l’impartialité du tribunal qui a estimé que le sursis à statuer était la meilleure chose à faire pour que la défense se sente rassurée dans sa démarche d’autant plus qu’il y a eu des suspicions venant de ce dernier.
« En ce qui concerne le tribunal, je pense qu’aujourd’hui c’est la preuve ultime que le tribunal prend en compte tous les arguments développés par les uns et par les autres », a-t-il entamé.
Même si par ailleurs, la partie civile estimait qu’il n’y avait lieu d’accéder à la demande de la défense, elle dit tout de même respecter la décision du tribunal. C’est pour cette raison, poursuit le Conseil de la partie civile, « nous n’exercerons aucun recours, parce que nous pensons que la démarche de la défense consistait a justement trouvé un alibi pour quitter le procès. Mais le tribunal dans sa sagesse a estimé qu’il fallait donner le sursis à statuer, pour que la cour d’appel se prononce sur le sursis, qui, de toutes les façons sera rejeté. Ça, je vous donne ma parole, que ce recours sera déclaré irrecevable, il va être rejeté, et les débats continuerons très prochainement devant ce tribunal », a-t-il fermement indiqué.
Alhassane Fofana