Il a fallu quelques heures pour que l’avocat de l’ancien ministre Oyé Guilavogui réagisse aux accusations portées contre son client.
Selon Me Salifou Béavogui, son client qui a été évacué en Tunisie pour des soins appropriés est toujours sur place. D’ailleurs, l’ancien ministre d’Alpha tient à respecter scrupuleusement la décision qui a ordonné son évacuation en Tunisie.
« Mon client, Monsieur Oyé Guilavogui actuellement en traitement en Turquie a appris avec surprise totale et désagrément qu’il serait en Turquie auprès de l’ancien chef de l’État, professeur Alpha Condé. Et qu’il aurait fui le procès. Mon client s’inscrit énergiquement en faux contre cette affirmation gratuite, tendancieuse, mensongère, mal fondée et, à la limite, diffamatoire et calomnieuse. Mon client, pendant sa longue détention injuste et arbitraire, est tombée gravement malade. Il était entre la vie et la mort, son état s’est fortement dégradé. Les médecins de ce pays l’ont examiné et ont abouti à son évacuation à l’extérieur pour des soins sanitaires appropriés. Une demande, sur la base du rapport médical a été adressée à la juridiction compétente qui, après examen, a rendu un jugement l’autorisant à sortir légalement du territoire pour des soins. C’est en exécution de cette décision qu’il s’est rendu en Tunisie où il se trouve actuellement en traitement dans une clinique de la place. Je précise que le jugement n’a imparti aucun délai, parce que la santé avant tout et on ne peut jamais savoir à quel moment une maladie peut être totalement guérie et qu’une personne puisse se rétablir. Il est en Tunisie, il est sous soins intensifs et les médecins traitant ont dressé un rapport circonstancié. Ce rapport, vu le mal qui le gangrène, vu la dangerosité et la gravité de son état de santé, ce rapport a bien indiqué qu’il doit rester jusqu’en janvier 2025. Ce rapport établie par l’une des plus grandes cliniques de Tunis, a été adressé à qui de droit, notamment à Monsieur le président de la juridiction de jugement et à Monsieur le Procureur avec ampliation à la partie adverse. Monsieur Oyé est actuellement soumis à des séances de traitement pour soigner son mal qui ne peut être en Guinée au risque de le perdre. C’est inconcevable qu’on véhicule l’idée ou l’information selon laquelle il ne serait pas en Tunisie. Monsieur Oyé est bel et bien en Tunisie et en soins intensifs. Il n’a jamais quitté ce pays pour un autre, c’est un légaliste. La décision a indiqué la Tunisie, il est en Tunisie et cela peut se vérifier par tous les moyens », a-t-il dit.
L’avocat dit ne pas comprendre pourquoi le CRIEF se précipite pour tenir un procès à l’issue de son client. Pour lui, cette attitude prouve qu’on veut « favoriser l’injustice et l’arbitraire ».