Sur les antennes de RFI mardi, le premier ministre Bah Oury a annoncé la fin de la transition en 2025, au lieu de 2024 tel que convenu avec la CEDEAO. Une sortie qui fait réagir plus d’un au sein de la classe politique.
Au PEDN, cette information surprend à plus d’un titre. Mohamed Cissé a, dans un entretien qu’il nous a accordé ce mercredi 13 mars 2024, indiqué que le non respect des engagements pris lors du cadre de dialogue, engagé la responsabilité du gouvernement.
« C’est une information qui nous surprend de la part du gouvernement. Il faut que Monsieur Bah Oury sache, même s’il est un acteur du cadre de dialogue inter-guinéen, que du moment où le gouvernement a signé des accords avec les acteurs sociopolitiques et même un acteur à l’international, donc la moindre des choses c’est d’avoir des évaluations, des concertations préalables pour se projeter. Sinon, ça devient une décision unilatérale qui ne respecte aucun engagement antérieur. Et si un engagement antérieur n’est pas respecté, qu’est-ce qui vous fait croire que celui qui sera pris, le sera. Ceux qui ont pris part au cadre de dialogue ont le mérite d’avoir donné une chance à une résolution collégiale des problèmes. Mais si les engagements convenus ne sont pas respectés, c’est au gouvernement d’endosser toutes les responsabilités. Pour nous, il y a un chronogramme qui est là, pour nous parler de report il faut qu’on nous dise d’abord, conformément à la planification de base, qu’est-ce qui n’a pas marché ? Qu’est-ce qui est en retard ? Qu’est-ce qu’il faut pour rattraper le temps Perdu ? C’est cela, la bonne manière de faire. On ne peut pas se lever comme ça pour engager des gens dans un processus qui n’aura pas d’issus », a-t-il expliqué.
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