La vie humaine est tellement banalisée en Guinée, qu’il suffit d’une simple manifestation pour se faire tuer.
Dans l’enceinte du ministère de la sécurité et de la protection civile, le premier ministre du gouvernement de la transition, a prévenu les agents de la police que les éléments qui se livrent à des tueries lors du maintien de l’ordre n’échapperont pas à la justice.
À en croire Bah Oury, le gouvernement ne va pas interférer dans les affaires judiciaires.
« Le gouvernement ne fera aucune obstruction en ce qui concerne la manifestation de la vérité et de la situation des responsabilités en la matière. La justice devra et doit faire son travail en toute indépendance. La confiance que les populations doivent avoir avec les services de police ou les services des forces de l’ordre de manière générale c’est de savoir que devant un homme ou une femme qui porte l’uniforme, on a la sécurité, on a la protection. C’est ça le devoir des services des forces de l’ordre de manière générale. Les unités qui sont régulièrement citées, les enquêtes détermineront leurs noms et les unités en cause. Les responsables hiérarchiques de ces unités doivent assumer leur responsabilité en ce qui concerne leurs obligations hiérarchiques en la matière. Les obligations hiérarchiques disent que si une personne sous votre commandement commette des bavures, si vous n’agissez pas, vous êtes dans une complicité active ou passive et la loi devra faire son travail. C’est avec un cœur brisé que je vois des hommes et des femmes venir me voir pour dire que mon fils a été tué parce que des éléments portants l’uniforme n’ont pas assumé leur responsabilité régalienne, c’est-à-dire, d’abord protéger », a indiqué Bah Oury.
Al Djigué