Depuis qu’ils ont été cités dans l’affaire du massacre du 28 septembre et conduits en prison, Colonel Bienvenu Lamah, Colonel Jean Louis Kpoghomou, Georges Oulémou et Thomas Touaro n’ont toujours pas comparu, alors que le procès est à la phase des plaidoiries et réquisitions.
Ce que beaucoup d’observateurs ne comprennent pas. Certains pensent qu’ils n’ont plus rien à faire en prison d’autant plus que le procès tire vers la fin.
Interrogé sur la question, Mamoudou Montequieu Diakité donne des précisions.
« Effectivement, on peut se poser la question de savoir pourquoi ces autres inculpés ne comparaissent pas aux côtés des premiers ? Déjà, il faut rappeler qu’ils n’ont pas été inculpés au départ pendant les enquêtes initiales, c’est dans la phase des discussions que certains accusés ont révélé des informations concernant ces personnes, qui ont nécessité l’ouverture des enquêtes et des instructions à leur encontre. Le juge d’instruction ayant fini sont enquête a rendu une ordonnance de renvoi devant le tribunal de Dixin. Sauf que les avocats de ces prévenus là ont interjeté appel devant la chambre de contrôle de l’instruction de la cour d’appel. C’est cette procédure qui fait qu’ils ne peuvent pas être devant la juridiction de jugement, tant que la chambre de contrôle de l’instruction ne rend pas son verdict. Éventuellement, si l’affaire n’est pas portée devant la Cour suprême, donc c’est tout à fait normal que la procédure qui est en cours suive son cours normal, en attendant que les magistrats en appel puissent rendre leur décision concernant le renvoi de ces personnes devant le tribunal criminel », a fait comprendre le juriste.
Par ailleurs, il indique que la procédure ne souffre d’aucune ambiguïté.
« Au vu de l’évolution du procès, il se pourrait qu’une décision soit rendue dans l’affaire concernant ceux qui comparaissent maintenant. Et si les magistrats estiment que l’ordonnance doit être confirmée, ils peuvent faire objet d’un autre procès à part. Il faut le rappeler, quand bien même les gens peuvent s’associer pour commettre des infractions, la responsabilité pénale reste individuelle. Donc, il n’y a pas de violation en la matière. Ce qui pourrait arriver selon toute vraisemblance, c’est l’ouverture d’un nouveau procès. S’il n’y avait pas eu cet appel, il y aurait eu jonction de procédure et que tous soient jugés ensemble », a-t-il laissé entendre.
Hadjiratou Bah