Amadou Oury Bah a été nommé premier ministre et chef du gouvernement le 27 février 2024. Il vient de passer 100 jours à ce poste.
L’homme politique est arrivé à un moment où de nombreux médias comme Fim Fm, Espace Fm et Djoma Fm sont brouillés et d’autres comme Espace TV et Djoma TV sont retirés des bouquets de diffusion.
La nomination de Bah Oury dans ce contexte a été accueillie avec beaucoup d’espoirs par les acteurs de médias, a rappelé ce vendredi Aboubacar Camara dans une interview qu’il accordée à notre rédaction.
Le président de l’Union des Radios et Télévisions Libres de Guinée et bien d’autres acteurs ont nourri cet espoir de voir le nouveau PM venir à bout de cette crise qui continue de frapper la presse.
En dépit de toutes les rencontres à l’initiative de Bah Oury lui-même et la volonté affichée des associations de presse de réunir toutes les conditions pour sortir de la crise, les attentes n’ont toujours pas été répondues. Mais, le président de l’URTELGUI ne désespère pas.
« L’espoir est encore là. Nous pensons que nous allons partir vers la résolution de cette crise qui n’arrange aucune des parties puisqu’elle a causé un malaise à tous les niveaux. Donc, comme on l’a toujours dit, nous ne parlons pas d’une presse qui serait blanche comme neige, mais il faut dire que nous avons des écailles par rapport à certaines pratiques notamment des autorités de la place vis-à-vis de la presse et je sais aussi qu’il y a plusieurs écailles des autorités mais aussi des entités vis-à-vis de l’exercice du métier de journaliste. D’où la nécessité de se retrouver pour remédier à tout cela aller vers un exercice du métier de journaliste de façon consensuelle et comprise par toutes les parties et qu’en fin de compte, tout cela concourt à l’émergence du peuple de Guinée », a dit Aboubacar Camara.
Pour le président de l’URTELGUI, « Nous n’avons pas intérêt que la situation se détériore davantage », c’est pourquoi selon lui, « Il faut que toutes les parties acceptent d’aller vers le dialogue et la concertation autour de la table. Que chacun apporte quelque chose. Je sais qu’au-delà des lois, ce sont des hommes qui sont là. Et ces hommes peuvent se retrouver à des moments précis lorsque la situation est compliquée : repenser l’ensemble des outils qui permettent l’exercice de ce métier et aller vers une utilisation harmonieuse puisque c’est dans l’intérêt exclusif de la Guinée. Donc les 100 jours, nous attendons encore beaucoup du premier ministre. Même si des actes ont été posés, ils ne sont pas encore arrivés à terme. Nous osons croire que nous allons continuer le cours normal de ces discussions pour que chacun y trouve son compte », espère le patron de l’Union des Radios et Télévisions Libres de Guinée.
Sékou Diatéya Camara