Au terme de son interrogatoire ce jeudi, 13 juin 2024, le dernier prévenu a révélé que c’est lui qui a accompagné le général Sadiba Koulibaly sur une moto à la présidence, dans la soirée du 4 juin 2024 quand ce dernier a pris la décision de se livrer pendant que son domicile était assiégé par un détachement militaire des forces spéciales et de la gendarmerie à Kountia.
« Quand il a dit qu’il veut se livrer, je lui ai dit d’attendre demain. Il a dit non en disant que si j’attends demain, ils vont dire que je me reproche quelque chose ou je veux fuir. C’est ainsi que je lui ai dit que s’il veut se rendre, je peux l’accompagner. C’est moi qui l’ai pris sur la moto jusqu’à la présidence », a révélé le caporal-chef N’ganif Kourouma.
Ces propos ont été confirmé par le général Sadiba Koulibaly. Pourquoi n’a-t-il pas fui tout simplement ? Demanda le président du tribunal.
« Je n’ai pas fui parce je ne me reproche rien du tout », a répondu l’officier.
Dans le dossier, les débats sont clos. L’affaire est renvoyée au vendredi 14 juin 2024 pour les plaidoiries et réquisitions. En plus du général Sadiba Koulibaly et l’adjudant Naby Bangoura, les cinq autres prévenus n’ont pas reconnu les faits de détention illégale d’armes.
Excepté le caporal-chef Mohamed Coumbassa qui était chargé d’accompagner les enfants du général à l’école, les caporaux-chef N’Ganif Kourouma, Abou Coulibaly, Souleymane Keïta et Aboubacar Diallo ont affirmé avoir été officiellement dotés d’armes.
Les uns à Kindia où ils étaient anciennement en service, les autres à l’Etat-major ici à Conakry. Ils ont tous déclaré avoir été violentés en marge de leurs arrestations. Ils ont aussi précisé qu’ils n’ont jamais riposté quand ils ont été pris pour cibles.
Sékou Diatéya Camara