En Guinée, la culture de la qualité s’installe progressivement dans les établissements d’enseignement supérieur.
C’est justement dans le souci de consolider ces acquis et favoriser le partage d’expériences entre les parties prenantes, les experts internationaux et les praticiens en assurance qualité que les travaux du colloque International en assurance qualité ont été officiellement lancés, ce lundi, 1er juillet à Conakry, par le Secrétariat Exécutif de l’Autorité Nationale d’Assurance Qualité (ANAQ-GUINÉE).
C’est le ministre de l’enseignement supérieur de la recherche scientifique et de l’innovation qui a présidé la cérémonie de lancement des activités, en présence des sommités francophones en Assurance Qualité du continent africain, venus du Sénégal, de la RD Congo, du Niger, du Burundi, du Maroc, du Mali, de la Mauritanie, de Madagascar, de la Tunisie, du Cameroun, du Togo, de la Côte d’Ivoire.
La participation de l’Académie internationale de la Francophonie scientifique et de Obreal aux présents travaux permettra de rehausser davantage la réflexion sur les enjeux des données issues des évaluations.
Placé sous le thème « problématique de la gestion des données issues des évaluations à l’ère du numérique » , c’est un colloque qui cherche à élargir la réflexion sur les enjeux de l’Assurance Qualité et de partager les expériences avec les autres agences.
Sur les trois jours d’activités, les deux premiers seront consacrés à la réflexion sur les données numériques. Le 3ème aux partenariat et réseautage. Enfin, le RAFANAQ et la Fédérations des CIAQs tiendront leurs assemblées.
Le secrétaire exécutif de l’ANAQ-Guinée a souligné que c’est un colloque qui se veut un lieu de rencontre et de partages d’expérience, un cadre où toutes les sensibilités intéressées par la question de l’assurance qualité peuvent trouver un espace d’expression et de confrontation.
C’est aussi l’occasion de réfléchir sur l’exploitation des données des évaluations à travers le numérique.
« Ceci traduit tout l’intérêt de confronter des points de vue différents pour tenter de comprendre les enjeux de la gestion des données d’évaluation tout en proposant les diverses perspectives de son amélioration. D’où la pertinence d’organiser cet colloque dont le thème principal porte sur la problématique de la gestion des données issues des évaluations à l’ère du numérique », a expliqué professeur Kabinet Oularé.
En réalité, la session vise à renforcer la coopération et le partage de bonnes pratiques en Assurance Qualité.
« Spécifiquement, il s’agit dans un premier temps, de poser la problématique de l’exploitation des données des évaluations en tenant compte de l’existence du numérique. Deuxièmement, il s’agit d’échanger sur le développement continu de l’Assurance Qualité dans les établissements d’enseignement supérieur, de formation professionnelle et des structures de recherche au niveau national, africain et mondial. Troisièmement, il s’agit de partager l’expérience des structures d’évaluation des IES et programmes de formation. Quatrièmement, il s’agit de réfléchir sur les enjeux et les perspectives de développement de l’Assurance Qualité en Afrique. Cinquièmement, il s’agit de débattre des enjeux, des défis et des bonnes pratiques de l’Assurance Qualité dans nos établissements d’enseignement supérieur dans nos pays respectifs.
En fin, il s’agit de renforcer le réseautage et favoriser le développement de liens entre les agences nationales d’assurance qualité en Afrique », a-t-il indiqué.
Prenant part à ce colloque International, le président du réseau africain de l’agence nationale de qualité a salué cette opportunité d’échanger avec les hauts responsables de l’assurance qualité en Afrique, « parce que nous avons un réseau commun qui regroupe plus de 15 pays d’Afrique qui ont mis en place un dispositif d’assurance qualité en vue de l’amélioration continue de la qualité dans l’enseignement supérieur », s’est exprimé professeur Lamine Gueye.
Le ministre Alpha Bacar Barry a pour sa part, tenu à signaler que l’assurance qualité constitue un pilier fondamental pour garantir l’intégrité, l’efficacité et la compétitivité du système éducatif et scientifique guinéen.
De ce fait, il pense que ce colloque de Conakry permettra à la Guinée de renforcer la coopération et le partage d’expériences dans la thématique principale.
« Avec la qualité de l’expertise des invités et de l’intérêt du sujet à débattre, ce colloque se veut un espace de partage d’expériences afin de développer le réseautage et diversifier notre vision commune sur l’assurance qualité dans l’enseignement. Dans un monde où le numérique est incontournable dans le développement de nos activités, les thèmes qui seront abordés pendant rencontre de haut niveau, permettront de faciliter désormais, la gestion des données issues des évaluations », dit-il.
Le ministre Alpha Bacar, souligne par ailleurs que les échanges qui seront issus des travaux permettront aux participants d’améliorer au quotidien la gestion des informations produites au cours des différentes évaluations à travers l’utilisation des moyens informatiques. Il les a par ailleurs exhortés à l’assiduité durant le séminaire.
Faut-il le rappeler, depuis cinq ans l’ANAQ-Guinée a évalué la qualité de 509 programmes en vue de l’accréditation, 60 IES pour l’habilitation à délivrer des diplômes, 17 IES publiques et 18 IES privées en vue du Ranking.
Alhassane Fofana