C’est un secret de polichinelle. Les engins lourds pour l’exploitation artisanale de l’or prolifèrent dans la préfecture de Siguiri. Ces dernières années, la machine dénommée Poclain reste l’un des outils ayant révolutionné l’exploitation artisanale de l’or en haute-guinée. Cependant, leur utilisation n’est pas sans conséquence. Elle contribue davantage à la dégradation rapide de l’environnement, a constaté ces derniers temps l’ex député uninominal de la localité.
L’honorable Sékou Savané avait même adressé récemment un courrier au ministre des mines pour attirer son attention sur les dégâts qui sont en train d’être causés par la prolifération de ces machines poclains sur le couvert végétal à Siguiri.
« J’ai demandé au ministre de bien vouloir veiller sur l’utilisation des poclains à Siguiri. Sinon, ces machines finiront par détruire tout le territoire de la préfecture », a-t-il rappelé d’entrée.
Selon l’ex député uninominal de Siguiri, les conséquences de l’utilisation de ces machines se ressentent beaucoup plus sur l’état des importants marigots de la localité.
« Prenez exemple Köba qui arrose le territoire de Bouré, la commune urbaine de Siguiri et les communes Koumandjabougou et de Bankon, Kökörö dans la zone de Kènè Mandé et Migna qui quitte Saraya pour aller se jeter dans le bafing au Mali en passant par les communes de Franwalia, Naboun et Kènè Mandé. Tout au long de ces marigots, il y a des poclains dans tous les villages. Ils exploitent les mines dans les nids comme sur les rives. Maintenant, quand il pleut, l’eau n’a plus de passage. C’est ainsi que les champs agricoles sont envahis et affectés aussi par endroit. Si avant on pouvait faire tout avec l’eau de ces marigots, aujourd’hui ce n’est pas possible tant elle est souillée même pour les animaux domestiques », a dénoncé l’honorable Sékou Savané.
Par ailleurs, il dit ne pas comprendre pourquoi les autorités ont interdit l’exploitation minière en cette saison des pluies aux petits exploitants en laissant les utilisateurs de machines qui pourtant, dévastent plus la nature, à ses yeux.
Sékou Diatéya