Tout comme d’autres étudiants Guinéens établis dans d’autres pays, les boursiers de l’Etat au Maroc sont sans bourses d’entretien depuis plusieurs mois.
Un fait qui ne reste pas sans conséquence pour ces jeunes qui n’ont, aucune autre source de revenus pour subvenir à leurs besoins.
Ces étudiants sont de deux catégories. Il y a un premier groupe d’étudiants qui n’ont reçu aucun montant lié à cette bourse d’entretien depuis septembre 2023 et un second groupe d’étudiants qui n’ont rien reçu depuis janvier 2024.
Selon Ousmane Barry, président des étudiants Guinéens du Maroc que nous avons interrogé ce mardi 6 août 2024, il y en a parmi eux qui vivent dans l’extrême précarité, submergés par des dettes et sur la voie d’abandonner les cours par manque de ressources.
« Les étudiants en général, et les nouveaux boursiers en particulier n’ayant pas perçu leurs bourses depuis onze (11) mois, rencontrent d’énormes difficultés pour subvenir à leurs besoins fondamentaux notamment trouver à manger, payer les frais des loyers et factures (eau, électricité, internet…), l’achat de fournitures scolaires, frais de transport, la chute de la productivité et performance académiques, frais médicaux, impossibilité de participer aux activités para-universitaires, etc. Certains sont endettés et vivent dans l’extrême précarité. Plusieurs étudiants de cette catégorie risquent d’abandonner les cours ou de redoubler l’année académique. Je me permets de vous informer également, suivant le calendrier de paiement, que les étudiants ont pris leurs dernières bourses de l’AMCI (Juillet-Aout) en mi-juin, ils sont ainsi sans aucune source de revenus », a-t-il confié.
Monsieur Barry, nous a fait à savoir également que certains de ses amis « étudiants viennent d’être expulsés de leurs maisons pour défaut de paiement ».
« Ils sont devenus des SDF. L’Association est en train de chercher, en ce moment même, des logements temporaires pour eux », a-t-il ajouté.
En attendant de trouver ce moyen de subsistance, les étudiants sont entassés à 9 par salon et 5 dans les chambres.
MohamedNana Bangoura