La recrudescence de la criminalité et la prolifération de la délinquance, préoccupent à plus d’un titre le parquet général près la Cour d’Appel de Conakry.
Dans le souci d’éradiquer le phénomène, le procureur général près la Cour d’Appel de Conakry a décidé de mettre à contribution les présidents des délégations spéciales.
À la faveur d’une rencontre d’échange ce vendredi dans l’enceinte de la Cour d’Appel, avec les principaux acteurs de la chaîne pénale, à cet effet, Fallou Doumbouya a demandé aux élus locaux de dénicher les nids de bandits et toutes les zones criminogènes du ressorts de leurs communes respectives.
« Nous avons décidé en notre qualité de coordonnateur de l’action publique du ressort de la Cour d’Appel de Conakry de nous pencher sur cette question. Les délégations spéciales sont les premiers intervenants, nous leur demandons de nous fournir la liste de toutes les zones criminogènes de leurs ressorts respectifs, à l’effet de prendre des réquisitions tendant a éradiquer ces fléaux. Parce que qui parle de sécurité parle de paix. On ne peut pas vivre dans un pays sans sécurité », a-t-il instruit.
En examinant les causes de ces fléaux, le magistrat a énuméré les facteurs qui les engendrent. Ce sont entre autres, « la consommation accrue de la drogue et de ses dérivés à Conakry, au niveau des débarcadères, en bordures de mer, au niveau des marchés, au niveau des maisons abandonnées, au niveau des motels… »
C’est pourquoi, il a indiqué que cette intensification de la criminalité dans toutes ses formes est à l’origine des vols à main armée, des accidents de circulation en violation du code de la route, des manifestations illégales ou non autorisée, spontanées, sporadiques. D’où son appel à la synergie d’action entre l’ensemble des acteurs de la chaîne pénale.
Fallou Doumbouya a également menacé de servir contre les organisateurs des manifestations non autorisées. Bien qu’il soit conscient du fait que la Guinée a ratifié et intégré le pacte international de droit civique et politique, et le fait que le pays soit membre de la famille des Nations-Unies.
Pour lui, une manifestation, notamment politique obéit à une déclaration préalable adressée à l’autorité administrative à travers les élus locaux.
« Si cette autorité accepte, elle informe l’autorité de tutelle qui est le gouvernorat. Le gouvernorat peut entériner ou annuler. Si c’est annulé ou interdit par l’autorité compétente et que les gens au mépris de la loi se permettent de manifester, nous allons appliquer et veiller à l’application de la loi », a-t-il prévenu.
Alhassane Fofana