L’atelier de formation s’est tenu à Conakry du 09 au 11 septembre 2024, avec pour thème « Contre la Désinformation, il y a les Faits ».
La rencontre de 3 jours a réuni au moins 26 journalistes de Conakry et de l’intérieur du pays.
C’est une initiative de l’Alliance des Médias Pour les Droits Humains, qui s’est concrétisée grâce au soutien de l’ONG Reporter Sans Frontières.
Pour les initiateurs du projet, la désinformation est une menace pour le métier de journaliste. D’où leur engagement à combattre ce phénomène.
« Si le journalisme mène à tout, tout ne mène pas au journalisme. Cet atelier vient aussi et surtout répondre à une des préoccupations majeures de notre département et de la Haute Autorité de la Communication qui ne cesse de plaider pour une information juste, équilibrée, vérifiée et vérifiable. Vous conviendrez avec moi que cet atelier nous a révélé tant soit peu le visage apparent, mais en réalité très caché et profond d’internet, qui est désormais notre compagnon inconditionnel et incontournable. Un bien ou un mal nécessaire. Certaines révélations, anecdotes, certains récits ont même suscité de la peur, de la méfiance chez bon nombre d’entre nous, mais cela n’est qu’un pan de la réalité. Cet atelier nous a permis de savoir surtout pour ceux qui en doutaient que notre métier de journaliste est de plus en plus fragilisé, menacé, voire compromis par les réseaux sociaux, l’intelligence artificielle, les fake news, les deepfakes. Bref, par la désinformation qui est véritablement notre ennemi numéro 1. », a déclaré d’entrée Chaïkou Baldé, premier responsable de l’AMDH lors de la cérémonie de clôture de cet atelier.
« Ce dont nous nous réjouissons surtout, puisqu’il n’y a pas de problème sans solution, cet atelier nous a donné les outils, les armes appropriées pour combattre et anéantir les ennemis du journalisme. Nos ennemis qui menacent notre existence, celle d’un métier pourtant noble, respecté et respectable. Ces outils ont pour nom, la vérification des faits, le recoupement des sources, la vigilance, l’esprit critique. Bref, le respect de l’éthique et de la déontologie. A nous désormais de nous en servir pour crédibiliser davantage les journalistes guinéens, et renforcer le climat de confiance entre eux et leurs auditeurs, lecteurs et téléspectateurs. », a-t-il invité.
La représentante de Reporter Sans Frontières, cette ONG qui œuvre pour la promotion de la liberté de la presse, a longuement expliqué les motivations de leur accompagnement.
« Reporter Sans Frontières, par ma voix, salue publiquement l’engagement de l’AMDH, dans la défense des valeurs des journalistes et son combat pour la liberté de la presse, et pour un journalisme de qualité en Guinée. C’est la raison pour laquelle l’ONG Reporter Sans Frontières a été particulièrement heureuse d’appuyer cette formation dans le cadre de son partenariat avec le ministère allemand des affaires étrangères. Comme vous le savez, le danger de la désinformation guette les journalistes sur le terrain classique de reportage, mais également et surtout sur les nouveaux terrains virtuels (internet et les réseaux sociaux). C’est pourquoi, il est essentiel de traiter ce sujet et d’envisager ensemble des solutions. J’espère que durant ces 3 jours vous êtes montés en compétences et que vous avez acquis des connaissances, qui vous permettront d’êtres armés contre ce fléau. », a-t-elle déclaré.
De nombreuses thématiques en lien avec la lutte contre les fausses nouvelles ont été développées par les facilitateurs, notamment comprendre la désinformation, la cybersécurité, et la vérification des faits.
Boubacar Azoca Bah, qui a représenté le ministre de l’information et de la communication à cette rencontre, s’est réjoui de la qualité des sujets abordés.
« Je félicite l’AMDH pour tout ce qu’elle fait pour la promotion d’un journalisme de qualité en République de Guinée. Je remercie également Reporter Sans Frontières qui lutte pour la promotion de la liberté de la presse pour cet appui technique et financier. J’ai suivi la présentation du rapport synthèse et j’ai compris que vous avez abordé vraiment des thématiques très importantes. », s’est-il réjoui.
À la clôture de cette rencontre d’échanges, les participants ont déclaré être désormais mieux armés, et ont promis de mettre en pratique les connaissances acquises, pour combattre la désinformation en Guinée.
Hadja Kadé Barry