Ce jeudi 17 octobre, cela fait 100 jours que Fonike Menguè et Mamadou Billo Bah ont été enlevés en Guinée. Les deux figures du Front National pour la Défense de la Constitution, enlevées le 9 juillet dernier à Conakry devant des témoins. Leurs familles sont toujours sans nouvelles. Le groupe de travail sur les disparitions forcées de l’ONU, la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples affichent leurs craintes grandissantes sur les risques de torture, de mauvais traitements et même d’exécution extrajudiciaire que pourraient subir Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah. Ibrahima Diallo, le responsable des opérations du Front National pour la Défense de la Constitution, en séjour en France demande une enquête internationale pour faire la lumière sur leur situation.
« Nous craignons le pire, nous craignons vraiment le pire. Quand ils ont été enlevés, on les a envoyés aux pénitentiaires de Fotoba, à la commune de l’île de Kassa, non loin de Conakry. Donc, nous estimons qu’ils y sont toujours, parce qu’on n’a pas reçu d’informations contraires. Donc cette prison-là, c’est vraiment à la responsabilité de la junte. C’est une prison cachée et on a connu déjà la mort du colonel Sadiba Koulibaly dans la même prison. Le colonel Célestin Bilivogui est également passé par là. C’est pourquoi, nous frappons à toutes les portes pour essayer d’obtenir une enquête internationale des Nations-Unies afin d’avoir accès à cette prison, mais aussi à toutes les informations cachées par la junte qui n’a pas d’autre choix maintenant que d’assumer ses responsabilités et de dire clairement ce qui s’est passé ou de rendre nos amis, nos camarades parce que les familles n’en peuvent plus. », a-t-il lancé ce jeudi sur RFI.
Mosaiqueguinee.com avec RFI