C’est le Centre Culturel Franco-Guinéen (CCFG) qui a servi de cadre au lancement de la 8ème édition du Salon International du Livre de Jeunesse de Conakry (SILJ), jeudi, 7 novembre 2024.
Il s’agit d’un événement culturel qui mobilise plusieurs personnalités et acteurs du secteur, venues de partout à travers le monde. Des élèves venus de 150 écoles prendront part à cet événement.
C’est le ministre de la culture, du tourisme et de l’hôtellerie qui a présidé la cérémonie de lancement aux côtés de l’ambassadeur de la France Luc Briard.
Cette édition est placée sous le thème: »Lire le monde sous toutes ses formes » avec le numérique comme pierre angulaire.
Plusieurs activités vont être déroulées durant cette édition. Ce sont notamment, des expositions-ventes des livres, des concours de lecture, des animations, des formations en droit numérique et en communication digitale, des visites de stands entre autres.
Plusieurs panels portant sur divers sujets, dont le numérique seront aussi animés pour dit-on justifier le niveau d’adaptation et d’évolution technologique de notre monde. Ceci, pour témoigner l’engagement collectif des initiateurs à promouvoir le livre, la lecture et la création littéraire en Guinée et au-delà.
D’entrée, le délégué général de cette édition Aliou Sow a focalisé sa communication sur le choix du thème : « Lire le monde sous toutes ses formes ».
D’après lui, ce choix est une occasion pour sa structure de prouver au grand public qui vient à ce rendez-vous, la chaîne et la portée du livre qu’ils proposent. Il précise qu’ils proposent cette année aussi bien des livres sur format papier que des livres numériques, des livres audio, mais aussi des livres accessibles sur format braille.
C’est pourquoi, il a remercié le Premier ministre Amadou Oury Bah, qui est aussi conscient du rôle et de la vision du gouvernement de ne laisser aucun enfant de côté, dans le processus de formation et d’éducation de notre jeunesse.
« Monsieur le Premier ministre a décidé d’offrir un lot de kits de lecture aux élèves non voyants de l’école Sogué. Donc chaque élève demain recevra un kit. Pour tous les élèves de la maternelle et du primaire, un sac rempli d’une dizaine de livres de lecture sous format braille », a déclaré le directeur général des éditions Ganndhal.
Le délégué général a aussi remercié tous ceux qui s’impliquent (partenaires et autorités) pour la réussite de ce projet.
De son côté, l’Ambassadeur de la France en Guinée Luc Briard a prôné la promotion de la lecture, étant entendu que l’avenir d’un monde plus sûr s’y trouve.
« Dans la lecture, il y a la fabrique de l’imaginaire ce qui nous permet d’être des adultes plus sereins, mais aussi de fabriquer le monde d’aujourd’hui et le monde que nous voulions. C’est dans cette fabrique imaginaire que vous allez puiser la suite de votre vie ainsi que celle de la planète », a indiqué le diplomate Français.
Il a alors invité les porteurs du projet, à œuvrer à mieux travailler le cosmopolite africain, les imaginaires africains dont on a besoin dans le monde entier pour penser à un monde plus durable grâce à notre relation avec la nature… Car, avance-t-il, « c’est en cela qu’il est important de défendre aujourd’hui la lecture. Le livre c’est évidemment une porte d’évasion mais c’est aussi une industrie », a-t-il déclaré.
En lançant cette huitième édition, le ministre de la culture du tourisme et de l’artisanat a exprimé sa satisfaction vis-à-vis des organisateurs. Il a ensuite félicité les différents intervenants et professionnels de la chaine du livre qui font de cet événement, un moment privilégié du donner- recevoir, dont la dimension ne cesse de croitre d’année en année.
D’après le ministre Moussa Moïse Sylla, le livre est devenu une denrée de plus en plus partagée en Guinée, et les nombreux événements qui le célèbrent chaque année en sont une illustration parfaite.
« Le Salon International du Livre de Jeunesse en est un des plus prestigieux et c’est le lieu de dire toute notre gratitude aux organisateurs et aux partenaires qui l’accompagnent. Après avoir mis en lumière la relation indissociable du triptyque livre – école – famille, lors de l’édition précédente, avec l’affirmation du rôle central que doit jouer la famille, à côté de l’école, le thème de cette année, « Lire le monde sous toutes les formes », vient à point nommé pour davantage affirmer notre engagement partagé à assurer une meilleure transmission du savoir et des apprentissages à nos enfants, notre relève de demain. Et en cela, nous sommes convaincus que le numérique doit occuper une place de choix et toujours plus importante dans notre société », a -t-il souligné.
Dans la même lancée, il s’est réjoui de l’implication des établissements scolaires à ce rendez-vous afin de porter le livre le plus près des élèves des quartiers et des couches défavorisées, avec la participation des écrivains guinéens et étrangers présents au Salon.
« Cette approche qui s’inscrit dans l’esprit de la décentralisation au niveau des différentes communes de la Capitale est véritablement à saluer et cela est illustré par la présence d’environ 150 écoles primaires et secondaires de la capitale qui vont se relayer matin et après-midi au CCFG », a-t-il ajouté.
Émerveillé par la participation de nombreux chercheurs, auteurs et éditeurs de livres numériques venus d’Afrique, d’Europe et du Canada, le ministre Moussa Moïse Sylla dit être convaincu que les échanges fructueux qui en résulteront, vont engendrer des idées de grande portée qui serviront au développement de la société de lecteurs qu’ils ambitionnent pour la Guinée en général et pour le systèmes éducatifs en particulier.
Après le lancement, les officiels ont effectué une visite des stands installés dans l’enceinte du CCFG.
Alhassane Fofana