L’opération d’enlèvement du commerçant Alhassane Diallo, importateur de produits alimentaires, ce mardi 19 novembre 2024 à Conakry, apparait comme une scène digne d’un film hollywoodien, aux yeux de l’OGDH, qui regrette également, les cas de mort pendant l’attaque.
Les services de sécurité interpellés
Très embarrassé, le chargé de communication de cette institution, qui s’est confié à notre rédaction, ce mercredi 20 novembre 2024, a tout d’abord invité les services de sécurité à travailler d’arrache-pied, en vue d’appréhender, les auteurs de cet acte affreux, le plus rapidement possible.
« C’est une situation à la fois inquiétante et préoccupante. Car comme vous l’avez souligné, il y a eu au moins une perte en vie au cours de cette opération. Nous présentons nos condoléances à sa famille et au peuple de Guinée et demandons à ce que les autorités prennent toutes les dispositions, pour que ceux qui ont tué ce jeune motard et enlevé cet opérateur économique, soient retrouvés dans les plus brefs délais et répondent de leurs actes devant la justice », a déclaré d’entrée, Alseny Sall.
L’OGDH angoissée par la recrudescence des cas d’enlèvement
L’inquiétude grandit donc chez l’organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’Homme et du Citoyen (OGDH), face au phénomène de kidnapping, en Guinée.
Pourtant, le droit à la vie est sacré, selon l’activiste, Alseny Sall, qui rappelle que l’Etat a aussi l’obligation d’assurer la protection de l’ensemble des citoyens.
« Ce qui est inquiétant davantage surtout : c’est la monté en puissance du phénomène de kidnapping dans notre pays ces derniers temps, touchant à la fois des acteurs politiques, sociaux et opérateurs économiques. Cela est extrêmement inquiétant, car ce sont des personnes qui relèvent des couches importantes de notre populations et qui jouent un rôle important dans la vie de la nation », déplore-t-il.
Des cas de disparitions forcées jamais élucidés
À noter que plusieurs autres acteurs de la vie nationale ont été kidnappés avant l’opération d’enlèvement d’hier, notamment Foniké Menguè, Bilo Bah, tous leaders du FNDC, Saadou Nimaga, ancien secrétaire général du ministère des Mines, mais aussi le Colonel Célestin Bilivogui dont le corps a été retrouvé par la suite, à la morgue de l’hôpital Ignace Deen.
Ce qui semble encore plus inquiétant, c’est le fait que la primature annonce le non aboutissement des investigations judiciaires à cet effet, alors que le ministre porte-parole du gouvernement avait affirmé que « chaque citoyen est libre de disparaître ».
Hadja Kadé Barry