Depuis un certain temps, en Guinée, des mouvements de soutien pour une éventuelle candidature du Général d’armée au pouvoir, se multiplient dans le pays.
En outre, la floraison de ces entités, les promoteurs sollicitent même un appui financier de la part des autorités, pour la réalisation des leurs différentes activités.
Une démarche jugée inacceptable par le président du MoDel. Aliou Bah trouve d’ailleurs inadmissible que des jeunes censés incarner, une gouvernance vertueuse, puissent s’associer, à ce genre de pratique.
« Tous ceux qui sont en train de s’agiter aujourd’hui pour ces histoires de candidature du chef de la junte et ces histoires de Constitution, sont dans le faux, le déni, l’escroquerie et l’arnaque ! Ils se partagent de l’argent. Aujourd’hui, certains parmi eux ne se gênent même pas d’adresser des lettres officielles aux autorités guinéennes, pour demander des soutiens financiers, pour financer de la propagande dans les quartiers », regrette-t-il en premier lieu.
De l’avis de ce jeune leader, les initiateurs des mouvements de soutien au Comité National du Rassemblement pour le Développement sont en train d’utiliser de manière illégale et abusive, les deniers publics.
« Ils signent des lettres pour vous dire combien de fois l’impunité est une mauvaise chose dans un pays, alors que ça, c’est une forfaiture. L’argent de la Guinée, c’est l’argent du contribuable, c’est l’argent du public. Ça nous appartient, ce sont nos taxes et impôts, c’est l’aide extérieure en notre nom, ce sont les dettes que nous prenons en notre nom, c’est l’exploitation de nos ressources. Comment peut-on donner cet argent à quelques individus, qui veulent faire de la propagande, pour quelque chose d’illégal et d’inacceptable, et on laisse en marge ceux qui sont les véritables propriétaires de cet argent-là. C’est ce qu’on a toujours fait, mais ça n’a jamais fonctionné », déplore-t-il.
Aliou Bah dit avoir tout de même, la certitude que nul ne peut dorénavant confisquer, le pouvoir en Guinée.
« Si vous voulez, vous allez vous imposer par les armes, vous allez le faire par la violence. Je réitère ici ce que j’avais dit au régime d’Alpha Condé, une semaine avant sa chute. L’essentiel n’est pas de ramasser une braise, ce n’est pas ça le plus compliqué, combien de temps vous pouvez la tenir dans vos mains, avant qu’elle ne vous brûle. Le pouvoir, c’est comme ça. Il faut faire très attention ! », a-t-il prévenu au micro de mosaiqueguinee.com, ce samedi 16 novembre 2024.
Hadja Kadé Barry