Les enseignants communautaires locaux peinent toujours en être possession de leurs arriérés de salaires. Depuis leur engagement à la fonction publique locale, il y a quelques mois, ce n’est qu’en octobre dernier qu’ils ont commencé à percevoir leurs premiers salaires. Pourtant, le consensus que leurs représentants avaient trouvé avec le gouvernement stipulait le paiement des premiers salaires avec rappel, autrement dit le paiement de l’intégralité des huit mois (8) d’arriérés.
À propos du non-paiement de ces arriérés, Moussa Doré, président des professionnels de l’éducation a rapporté, qu’ils ont réalisé que l’État n’était pas en mesure de faire face à l’intégralité des montants qu’il leur devait. L’État aurait par conséquent décidé de payer ces arriérés par tranche jusqu’à leur évacuation. Ainsi, ils percevront deux mois d’arriérés à la fin de chaque mois.
« On pensait qu’on pouvait payer les arriérés intégralement. Mais après que le ministre du budget ait fait l’état des salaires, le gouvernement a compris qu’on ne peut pas payer les arriérés de salaires en même temps. Parce que selon les estimations, les salaires des nouveaux fonctionnaires font environ 19 milliards GNF par mois. Alors l’Etat a décidé de payer par tranche à partir de ce mois, soit deux mois d’arriérés à la fin de chaque mois jusqu’à la fin. C’est ce qui prévu », a expliqué Moussa Doré.
Il a aussi signalé que malgré le virement des salaires à travers les banques du pays, certains n’en ont toujours pas reçu.
« Jusque-là, certains ne sont pas payés. Il fallait aussi s’assurer de la fiabilité du fichier avant d’entamer cette autre opération. Il y en a qui sont virés mais qui ne savent pas s’ils sont virés », a-t-il indiqué.
Alhassane Fofana