Dabola, centre géographique de la Guinée. Dans cette préfecture de la Haute Guinée où le climat du Fouta Djallon et celui de la Savane se côtoie, Mahamed Mougnè Camara a été désigné vice-président de la délégation spéciale après la dissolution des conseils communaux par le CNRD.
Dans une interview accordée mardi, 12 novembre 2024 à notre quotidien électronique, le numéro II de l’exécutif communal de Dabola s’est prononcé entre autres sur les actions réalisées depuis qu’ils sont à la tête de la commune, les projets en perspectives, la vulgarisation de l’avant-projet de la nouvelle constitution et enfin la multiplication des soutiens à l’endroit du président Mamadi Doumbouya.
Lisez l’interview ci-dessous !
Bonjour monsieur le vice-président ! Depuis la nomination de votre équipe à la tête de la délégation spéciale de Dabola, qu’avez-vous fait en termes de réalisations sur le terrain ?
Merci pour la question. Après notre installation, notre priorité et notre vocation d’abord, c’était de faire en sorte que la quiétude et la paix sociale soient observées à Dabola. Donc, il était question pour nous de faire des consultations, rencontrer toutes les organisations sociales de la commune urbaine de Dabola afin de parler de la problématique de la paix. Car, il ne s’agit pas de dire la paix et rester sans rien faire pour la construire. Chose que nous avons faite. Après cela, il était question pour nous de sortir sur le terrain et faire l’identification des problèmes et des préoccupations de la population. À cette occasion, nous avons remarqué que : premièrement, les cimetières sont menacés par les citoyens ; Deuxièmement qu’il n’y avait pas de toilettes publiques au marché et troisièmement depuis notre indépendance, Dabola n’a jamais eu un marché moderne. Concernant donc les cimetières, aujourd’hui nous avons cherché à les sécuriser tous. Pour les toilettes publiques, actuellement, nous sommes en train de construire des latrines de vingt (20) cabines au marché. Les travaux sont à plus de 80% de réalisation grâce à un financement de l’ANAFIC. De nos jours, ces deux premières préoccupations sont résolues. Quant à la troisième, nous avons trouvé un fils de Dabola à qui le marché a été baillé. La commune a vu son intérêt dans le contenu de ce bail et nous nous sommes engagés. Les travaux de construction ont déjà démarré. C’est un marché moderne qui sera construit avec toutes les commodités. Le premier lot du marché comptera 120 magasins. Ce qui est important aussi, ce qu’il y aura des centaines de places au centre du marché pour les vendeuses. Chez nous ici, on n’a pas de mines. C’est le marché-là qui sert de recettes majeures pour la commune urbaine de Dabola.
Quels sont donc les projets en perspectives de la délégation spéciale de Dabola, dont vous êtes le vice-président ?
Nous avons plusieurs actions en projet. Mais la priorité c’était pour régler la question concernant les femmes à travers le marché. Le deuxième projet c’est de faire face aussi au problème de la jeunesse de Dabola qui n’a pas un terrain de football. Nous comptons trouver des infrastructures dignes de nom qui vont nous permettre d’avancer en matière de football. Aujourd’hui, l’huilerie de Dabola est à l’arrêt. Nous envisageons de nous impliquer afin qu’elle puisse reprendre à fonctionner. Autre chose. Il y a un quartier ici, depuis le lancement du barrage Tinkisso en 1974, il n’a pas bénéficié du courant électrique. Il s’agit du quartier Baniré situé à 2 kilomètres du centre-ville. Cela est quand-même paradoxal. Aujourd’hui on s’est battu pour implanter les poteaux. Donc, nous appelons l’État et toutes les bonnes personnes de Dabola à nous venir en aide. C’est les fils électriques qui nous manquent aujourd’hui pour que ce quartier aussi bénéficie du courant comme les autres. Ensuite, nous avons aussi en projet le lotissement général des quartiers qui n’ont pas de routes. Aujourd’hui pour accéder à certaines familles à Dabola, c’est tout à fait un problème. Il te faut stationner la voiture et marcher à des longues distances. Cela est anormal, la route est pour tout le monde.
Depuis la dissolution des conseils de quartiers et de districts, leurs remplaçants ne sont pas encore désignés à Dabola. Qu’avez-vous fait depuis lors et où en êtes-vous aujourd’hui à ce propos ?
Merci beaucoup pour la question. Lorsque nous avons reçu l’arrêté du ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation dissolvant les conseils de quartiers et de districts, nous avons convoqué tous les anciens chefs de quartiers et présidents de districts pour les faire part de façon très courtoise de cette décision. Nous les avons remerciés pour le mérite. Tout en leur demandant d’accepter de partir dans l’honneur, nous les avons demandés de nous aider à mettre des personnes crédibles à leurs places. Ils étaient tous contents et c’est ce qui fut fait. Après cette rencontre, nous avons fait parrainer chaque quartier par un conseiller pour superviser les travaux sur le terrain. C’est ce qui a donné de la valeur à notre travail. Le président de la délégation spéciale a pris la décision de mettre une commission technique en vue de former les onze (11) membres du conseil de chaque quartier. De nos jours, les listes ont été constituées et déposées à la préfecture qui, à son tour va procéder à l’enquête de moralité et transmettre les listes au gouverneur. Nous sommes à l’attente de la décision finale pour pouvoir mettre en place les nouveaux conseils de quartiers et de districts. Comme la décision du MATD l’a indiqué, aucun membre de l’ancienne équipe n’a figuré sur les listes. C’est dans le souci du respect de la décision du ministre que nous avons traité les différents dossiers. Je profite de l’occasion pour remercier le gouverneur de la région de Faranah et le préfet de Dabola. Voici une équipe qui nous accompagne. Ils sont toujours prêts à satisfaire les besoins des populations. Que Dieu leur donne toujours la chance de nous donner la solution.
Actualité oblige ! La campagne de vulgarisation de l’avant-projet de la nouvelle constitution est en cours depuis quelques jours. Quelle est votre appréciation ?
Ce qui m’a beaucoup intéressé dans cet avant-projet de la constitution, c’est la stratégie adoptée. Venir consulter tous les citoyens de la république pour montrer à la face du monde que chaque Guinéen compte, cela est important. La délégation que nous avons reçu ici à Dabola, sait très bien faire son travail. Ensuite ce que j’ai remarqué, c’est qu’au sein du conseil national de la transition (CNT), les conseillers sont presque tous des jeunes. Tous peuvent doubler leur âge c’est-à-dire qu’ils ont besoin de l’avenir. Donc, je conçois ici qu’ils ne peuvent jamais mettre quelque chose de mauvais dans notre Loi fondamentale. Je suis convaincu que c’est quelque chose qui va beaucoup réussir. Le niveau de ces missionnaires et surtout le niveau du président du CNT, c’est une fierté. En voyant Dr Dansa Kourouma ça traduit réellement la valeur de l’école guinéenne. Voici un homme, dès que je le vois parler, c’est une fierté pour la République et pour l’école guinéenne. Je vous le patriotisme dans ses yeux. Dr Dansa Kourouma traduit la valeur de l’élite guinéenne.
Aujourd’hui un peu partout à travers le pays, des mouvements de soutien au président Mamadi Doumbouya se multiplient. Votre observation là-dessus ?
Ce n’est pas parce que je suis vice-président de la délégation spéciale que je dis ceci. Mais, ce qui est important ici, ce que le courage de ce jeune officier (excusez-moi du terme) anime toute la jeunesse guinéenne et africaine. Son courage pousse tous les jeunes guinéens à prendre le sérieux. Donc les soutiens à son égard ne dépendent pas de quelqu’un. C’est lui qui a fait que les gens le soutiennent car du 5 septembre 2021 à aujourd’hui, il y a eu une grande différence en termes de réalisations. Si nous prenons le cas spécifique de Dabola, par exemple pour démolir le marché afin de le moderniser, il fallait que son gouvernement nous accompagne parce qu’en réalité, certaines personnes ne voulaient pas. Auparavant, dès que tu touches à un bien public même si c’est dans le sens positif, les gens peuvent te compromettre tout simplement parce que leur intérêt est touché. Mais avec le Général Mamadi Doumbouya, dès que c’est dans le sens de l’intérêt général, il n’y a pas de marche arrière. Si le 5 septembre 2021 il n’y avait qu’un seul Mamadi, de nos jours il y a des milliers de Mamadi qui sont déjà fabriqués à travers ses actions. C’est quelqu’un qui est pragmatique. Verbalement, il ne parle pas beaucoup. C’est dans les faits qu’il parle. À voir le projet Simandou 2040, c’est sans commentaire. Nous le disons merci et nous l’encourageons. C’est pourquoi à la base ici, nous nous battons corps et âme. C’est la seule manière de remercier le Président de la République d’avoir pensé à nous pour nous mettre à la tête de la délégation spéciale. C’est-à-dire, faire en sorte que la République ne regrette pas les nouveaux dirigeants aujourd’hui. Nous sommes une fabrication du CNRD, on doit accompagner le Général Mamadi Doumbouya et nous demandons à tout le monde de le soutenir car c’est quelqu’un qui peut aider le pays à se développer. Que Dieu le protège pour le bonheur de la Guinée. Je vous remercie.
Entretien réalisé par Mamadou SAGNANE