La retraite gouvernementale a pris fin mercredi, 13 novembre 2024 à Kindia. Les trois jours de travaux ont permis aux membres du gouvernement d’échanger franchement et de faire des projections.
« Nous avons ensemble identifié les obstacles majeurs, les défis structurels et surtout les priorités pour atteindre les objectifs de la transition. Les discussions nous ont permis de prendre conscience des défis à relever, mais aussi de l’opportunité qui s’offre à nous tous pour bâtir une Guinée plus forte et plus résiliente », a déclaré le premier ministre à l’issue de la rencontre.
Des partis politiques comme le RPG avaient critiqué cette initiative en disant qu’elle n’était pas opportune parce que selon eux, la transition prend fin bientôt. Ce n’est pas la lecture des analystes politiques, comme Kabinet Fofana.
« Il faut dire déjà que c’est classique que les équipes gouvernementales se retrouvent sous l’égide du Premier ministre qui, d’un point de vue pratique institutionnelle, mais aussi d’un point de vue légal, est celui qui coordonne et anime l’action du gouvernement. Donc, c’est tout à fait normal qu’il se retrouve pour évaluer un peu les actions, de les apprécier en vue d’améliorer la gouvernance », a-t-il opposé.
L’équipe de Bah Oury est composée depuis mars 2024. C’est après près de 10 mois de gestion que cette retraite est organisée.
Contrairement à d’autres observateurs, le politologue, estime que ce n’est pas un réveil tardif
« Est-ce que cette mise à jour a été faite à temps ou tardivement ? Non, je ne pense pas vraiment. Parce qu’il faut quand même reconnaître que le gouvernement n’a pas été complètement changé. Il y a eu un mini remaniement. Et dans la pratique, les feuilles de route du Premier ministre Goumou et celles qui ont été assignées au Premier ministre Amadou Oury Bah, ne sont pas très différentes les unes des autres. Donc il y a une logique dans le fait qu’une évaluation se fasse maintenant », poursuit l’analyste.
À la question de savoir pourquoi cette retraite gouvernementale maintenant à moins de deux mois de la fin officielle de la transition telle que consignée dans le chronogramme ? Kabinet Fofana répond à cette question a travers deux points d’analyse.
« Premièrement, c’est que du fait de la continuité de l’administration de l’État, ils doivent continuer à répondre aux attentes des populations. Le deuxième point d’analyse, c’est qu’on comprend bien évidemment que le Premier ministre est dans le continuum de ce qu’il avait dit au mois de mars, comme quoi la fin de la transition n’était pas pour fin 2024 », a-t-il rappelé.
Sékou Diatéya