Le palais du peuple abrite depuis ce mercredi 27 novembre 2024, la deuxième édition de la Semaine Nationale des Financements Innovants du Système Éducatif (ANAFE).
Un cadre d’échanges qui réunit plusieurs personnalités dont le ministre secrétaire général de la primature, les trois ministres de l’éducation. Les partenaires techniques et financiers, notamment l’UNICEF, le PNUD étaient également présents.
Avec pour thème central, »Financement du système éducatif à travers les nouveaux mécanismes de financements innovants » la présente activité vise à rassembler les acteurs venus de divers horizons pour explorer les mécanismes et proposer des solutions concrètes pour renforcer les financements du système éducatif guinéen.
Plusieurs activités seront au cœur des ces trois jours d’activités dont des conférences, des ateliers, des tables rondes et des salons pour permettre aux différents acteurs de collaborer et de proposer des solutions concrètes.
Le Directeur général de l’Agence nationale de financement de l’éducation (ANAFE), a tenu à rappeler dans son propos introductif que cette semaine est le fruit des recommandations issues de la conférence nationale sur les problématiques et les enjeux du financement de l’éducation tenue les 22-23 et 24 septembre 2023.
À travers cette initiative, l’ANAFE cherche à actionner les leviers possibles de mobilisation de ressources additionnelles par le billet des financements innovants et s’appuyer sur des expériences dans d’autres pays.
« J’ose croire, qu’à partir des débats des thématiques, des travaux de groupes et les résultats de la Table ronde, nous opérerons des constats sur les stratégies pour les financements étatiques, le financement privé et mécanismes appropriés pour recourir aux financements innovants », a-t-il déclaré le général Aboubacar Cissé.
Il signale que lees financements innovants sont, de nos jours, un espoir pour atteindre la pérennité des financements de l’éducation. Il s’agit avant tout de préciser les approches qui viennent compléter les sources classiques de financement relevant du contexte national, voire international, par l’accompagnement des institutions internationales, publiques et privées.
« Je sais qu’au cours de ces trois (3) jours, nous ne pourrons pas fournir de répondre à tous les problèmes qui seront soulevés liés au financement de l’éducation. Cependant, la semaine proposera des solutions et permettra d’ouvrir des débats sur des bases chiffrées, seule méthode pour avancer véritablement vers l’amélioration des financements innovants en faveur du secteur éducatif », a-t-il martelé.
Pour sa part le ministre de l’enseignement pré-universitaire universitaire et de l’alphabétisation a mis en avant les enjeux de financement de l’éducation qui sont aujourd’hui un questionnement pertinent.
Jean Paul Cédy a ensuite signalé que la semaine se déroule dans un contexte d’instauration d’une culture de bonne gouvernance et d’assainissement de la gestion publique par la mise en place des mécanismes de contrats-programmes ou contrats d’objectifs avec des évaluations constantes de performances.
« Ce contexte exige des efforts supplémentaires pour davantage améliorer l’accès, la qualité et le pilotage de l’école Guinéenne. Il s’agit de fournir des efforts supplémentaires pour combler le GAP qui séparent les niveaux de mobilisations des ressources en Guinée avec ceux des pays de même standards économiques et sociaux », a-t-il indiqué.
Déjà, le programme décennal de l’Education en Guinée (ProDEG) 2019-2029 a fait des efforts pour que les programmes de la petite enfance (préscolaire), de l’enseignement primaire fondamental, de l’enseignement secondaire général et Technique, de l’enseignement professionnel et technique, de l’enseignement supérieur, répondent au mieux en termes d’efficacité externe du secteur. Le programme insiste particulièrement sur l’amélioration de la pertinence des services éducatifs par rapport aux besoins du marché de l’emploi, sur les questions d’équité, d’efficacité et d’efficience du système dans sa globalité.
Le ministre a fondé l’espoir que les résultats des réflexions permettront d’aborder et de relever d’autres enjeux pertinents de l’amélioration du système.
En lançant les travaux de cette deuxième édition, le ministre directeur de cabinet de la primature Mohamed Lamine Sy Savané, représentant du premier ministre, s’est exprimé sur l’intérêt de transformer le système éducatif, en tenant compte des exigences du monde professionnel.
« La nécessité de transformer notre système éducatif se pose avec acuité dans un contexte de mondialisation. Comme vous le savez, aujourd’hui le marché de l’emploi devient de jour en jour plus sélectif », a-t-il déclaré dans son allocution.
Enfin, il a mentionné que les investissements dans l’éducation profite à toute la société à travers la valorisation du développement du capital humain.
« Les financements innovants, tels que les partenaires publics et privés les font, à effet multiplicateurs et les obligations à impact social peuvent être des vecteurs importants pour assurer un financement adéquat destiné à améliorer la qualité des acquis scolaires dans notre pays. L’éducation est un droit, loin d’être un privilège. C’est pourquoi, l’avant-projet de la nouvelle constitution actuellement en vulgarisation mentionne clairement le droit pour tout guinéen à partir de 4 ans jusqu’à 16 ans d’être formé gratuitement. C’est une innovation. Au nom du Premier ministre chef du gouvernement, je puis vous assurer de la volonté politique d’accompagner le secteur éducatif en vue de promouvoir à la fois un enseignement de qualité et d’absorber le flux important d’élèves », a-t-il conclu.
Alhassane Fofana