Mamadou Diouldé Diallo et Ousmane Kourouma, respectivement, ex DG et ex directeur financier et comptable de la Société des Eaux de Guinée ne vont plus tarder à être situés sur leur sort à la Cour des Infractions Économiques et Financières (CRIEF).
Le juge chargé de leur dossier a promis de prononcer sa décision le 30 décembre prochain. C’était au terme des plaidoiries et des réquisitions ce mercredi devant la chambre de jugement.
Me Amadou Baben Camara, avocat de l’État guinéen, constitué partie civile dans cette affaire a avoué que les accusations de faux et usage de faux en écritures publiques ne sont pas constitués à l’égard des prévenus. Mais selon lui, l’ex DG de la SEG n’a pas pu justifier l’acquisition de certains de ses biens. C’est pourquoi il a sollicité la condamnation de Mamadou Diouldé Diallo au paiement d’une somme de 300 millions de francs guinéens au profit de l’Etat guinéen au titre des intérêts civils.
Les avocats de la défense ont écouté attentivement les plaidoiries de leur confrère de la partie civile. Pour autant, Me Sékou Kondiano et Me Traoré ne sont pas d’accord avec les termes de plaidoiries de Me Amadou Baben Camara. Les deux avocats, le premier pour Mamadou Diouldé Diallo et le second pour Ousmane Kourouma ont plaidé non coupables. Ils ont ensuite sollicité la relaxe pure et simple de leurs clients après avoir soutenu qu’aucun délit n’est constitué à l’égard de ceux-ci.
Avant l’entrée des avocats de la partie civile et de la défense, le ministère public a requis 4 ans de prison assortis de sursis et une amende de 100 millions de francs guinéens contre les prévenus. Son représentant au procès a alors estimé que les faits de faux en écritures publiques et d’enrichissement illicite sont établis. Il a également demandé la confiscation des biens de Mamadou Diouldé Diallo dont il n’a pas pu prouver l’origine.
Sékou Diatéya