Le Collectif informe l’opinion nationale et internationale que Monsieur Mamadou Aliou BAH, a été illégalement interpellé, le jeudi 26 décembre 2024, à la frontière Guinéo-léonaise alors qu’il se rendait dans ce pays voisin pour des raisons privées. Le même jour, il a été escorté par des agents de la gendarmerie nationale qui l’ont déposé dans les locaux de la Direction centrale des investigations judiciaires de la gendarmerie nationale aux alentours de 21h.
Après plusieurs heures d’interrogatoire des chefs d’offense au chef de l’Etat et de diffamation, il a été arbitrairement détenu dans des conditions malsaines dans une cellule insalubre qu’il a partagée avec des moustiques pendant quatre (4) jours.
Le Collectif rappelle que dans la soirée du 27 décembre 2024 Monsieur Mamadou Aliou BAH avait bénéficié d’une amélioration relative de sa détention. Cette situation fut brutalement interrompue le 28 décembre 2024 aux environs d’une heure du matin, par six (6) hommes encagoulés et armés qui ont violemment ouvert la porte avant de fouiller la pièce. Même la bague de mariage de Monsieur BAH n’a pas été épargnée par cette visite inopinée et violente. A l’issue de cette intervention musclée et inopportune, Monsieur BAH a été retourné dans sa cellule infestée de moustiques où il passait la nuit à même le sol.
Déféré ce jour, 30 décembre 2024, au parquet près le tribunal de première instance de Kaloum, Monsieur Mamadou Aliou BAH a été inculpé des chefs d’infractions précitées et placé sous mandat de dépôt.
Monsieur Mamadou Aliou BAH rejette en bloc les accusations fallacieuses articulées contre sa personne et entend faire valoir ses moyens de défense à l’audience du 31 décembre 2024 dans la salle des audiences ordinaires du Tribunal de première instance de Kaloum.
Le Collectif relève par ailleurs que les officiers de police judiciaire ne portent pas des cagoules et agissent à visage découvert.
L’immixtion des hommes encagoulés à l’enquête sous le regard impuissant et complice des officiers de police judiciaire et de l’autorité de poursuite ôte de plus à cette procédure toute sa crédibilité.
Le Collectif invite le tribunal correctionnel de Kaloum à jouir de la plénitude de son indépendance pour garantir à Monsieur BAH un procès juste et équitable.
Vive l’Etat de droit.
Conakry, le 30 décembre 2024.
LE COLLECTIF
Maitre Pepe Antoine LAMA
Maitre Almamy Samory TRAORE