Le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, à travers sa Direction de l’innovation a organisé ce mercredi 11 décembre 2024 dans un réceptif hôtelier de Conakry, une table ronde des bailleurs de fonds du projet d’appui à l’innovation et à l’entreprenariat en milieu universitaire et scientifique (EIMUS).
Il s’agit d’un projet novateur, évalué à 10 335 675,79 dollars. Il vise à promouvoir l’innovation et soutenir la création d’entreprises par les chercheurs et les innovateurs, dans les institutions d’enseignement supérieur de notre pays.
« Ce projet aura pour valeur ajoutée de développer un écosystème favorable aux innovations, favorable à la créativité de nos étudiants, permettant ainsi de répondre aux besoins des entreprises, des industriels, des structures étatiques en Guinée. L’idée est d’impulser une dynamique à la base venant des étudiants, venant de nos compétences, des enseignants-chercheurs, pour répondre aux défis du développement économique auxquels nous sommes confrontés », a indiqué Mme Aminata Deen Touré, Directrice générale de l’innovation au ministère de l’enseignement supérieur.
Ce projet va, pour cette phase pilote, toucher huit (8) institutions d’enseignement supérieur sur les 17. À long terme, l’objectif est de toucher toutes ces institutions, afin « de pouvoir accompagner les efforts d’innovation qui peuvent exister dans le privé, et les innovateurs qui peuvent, en synergie d’action avec nos universités, développer des idées nouvelles ».
Depuis la prise du pouvoir par le CNRD en 2021, force est de constater que le pôle innovation se développe au ministère de l’enseignement supérieur. Inviter les partenaires pour venir prendre part à la présentation de ce projet, dans le cadre de l’innovation et de l’entreprenariat est un motif de satisfaction.
« Il s’agissait aussi, bien entendu de les appeler à nous soutenir financièrement parce qu’il faut repenser le mode de fonctionnement et le mode de financement de nos différents projets, ne pas s’appuyer uniquement que sur le budget national de développement (BND), savoir qu’une Direction ou un ministère doit savoir lever des fonds. Lever des fonds n’est pas que de demander, c’est d’appeler les gens et leur montrer le concret, qu’est-ce qui a été fait jusqu’à aujourd’hui et où nous voulons en tout cas aller », a dit Thierno Hamidou Bah, Chef de cabinet du ministère de l’enseignement supérieur.
Ce projet est conçu et sera exécuté grâce au soutien de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF). Le Directeur régional adjoint pour l’Afrique de cette institution, Alioune Faye, a soutenu qu’au sortir de cette table ronde, plusieurs engagements ont été pris de part et d’autre.
« L’AUF, fidèle à sa mission qui est d’accompagner les ministères dans le monde qui en font les demandes, sera aux côtés du ministère pour la mise en œuvre de ce projet important pour la Guinée et pour toute la population guinéenne », a-t-il souligné.
MohamedNana BANGOURA