Quelques minutes après sa condamnation, le patron du journal »Baobab’’ sort de la salle d’audience souriant, une cartable bleue à bout de bras. Il était en compagnie de son épouse et des membres du bureau exécutif de l’AGEPI.
Face à ses confrères, Bakary qui était poursuivi par le président de la CRIEF pour atteinte à la vie privée, a d’abord remercié ses soutiens pour la mobilisation.
« Je remercie beaucoup la presse pour sa mobilisation. Je remercie aussi des organisations internationales, le syndicat et l’AGEPI. Parce qu’ils se sont mobilisés pour obtenir cette libération aujourd’hui », a avoué Bakary Gamalo Bamba.
Malgré sa condamnation, il ne compte pas courber l’échine. Il va continuer à mener ses investigations sur le dossier qui l’a amené en prison ainsi que sur beaucoup d’autres, a-t-il rassuré.
« Quand on est journaliste, il faut se dire qu’il y a beaucoup de risques. Surtout un journaliste d’investigation comme moi. Donc ce qui s’est passé me donne plus de courage à persévérer davantage », a-t-il indiqué.
Toutefois, il n’a pas voulu aborder le fond du dossier. Bakary Gamalo Bamba a tout de même parlé de l’enregistrement qui est derrière la mésaventure qu’il a connue. Il estime qu’il y avait une nécessité dans le cadre de son travail.
« À la barre ici, au moment des plaidoiries, les faits ont été carrément dénaturés. De sorte que je me suis dit, si je n’avais pas enregistré, ils étaient capables de dire autre chose de grave », pense le doyen.
Bakary Gamalo est condamné à six d’emprisonnement assortis de sursis. Pour le moment, difficile pour lui d’affirmer qu’il accepte cette décision ou pas. Il attend d’être en contact avec son avocate pour décider de la suite à donner.
Sékou Diatéya