Le mouvement Elazologa aussi est affligé et meurtri par les tragiques événements, survenus en fin de semaine dernière au stade préfectoral de N’zérékoré.
Dans un entretien avec mosaiqueguinee.com, ce mardi, 3 décembre 2024, le coordinateur national du mouvement accuse le président de la transition, et les organisateurs d’être les principaux responsables de ce drame qui a endeuillé plusieurs dizaines de familles.
Il a également pointé la responsabilité des services de police et de gendarmerie qui ont sécurisé l’événement et qui ont fait usage de gaz lacrymogènes.
« Le premier responsable c’est celui dont le trophée porte le nom, les images en font foi, les organisateurs sont là-bas. De Mamadi Doumbouya jusqu’au dernier organisateur qui a lu le discours M. Kpogoumou. De l’autre côté la gendarmerie et la police de N’zérékoré savent quelle était l’unité qui était allée sécuriser l’événement. Les derniers contingents des forces spéciales qui sont descendus qui sont derrière parce qu’il y a des vidéos qui les font sortir, avec des blindés. Ils savent quelle unité a fait usage de gaz lacrymogènes », a-t-il lâché.
Mamadi Onivogui a accrédité le bilan établi par la diaspora forestière en termes de morts. Il promet de fournir la liste nominative de toutes les victimes les prochains jours.
Ce n’est pas tout, il ajoute que plusieurs corps ont été dissimulés, ce, en s’appuyant sur les témoignages des proches de certains portées-disparues.
Ce diplômé en chirurgie de guerre, a demandé la mise en place d’une commission d’enquête indépendante, avant de réclamer justice pour les victimes.
« Nous exigeons la mise en place d’une commission indépendante qui ne soit pas dirigée par l’État parce que l’État est le principal acteur de ces drames. Déjà, la société civile de N’zérékoré, les organisations de défense de droits de l’homme de N’zérékoré, sont en pleine activité pour recenser les cas. Et nous demandons que justice soit faite non seulement pour les portées disparues, les victimes mais aussi pour ceux dont les biens ont été dilapidés aux environs du stade le jour du drame », a-t-il indiqué.
Il a par ailleurs signalé que la Guinée n’avait pas besoin d’un mouvement de propagande et de soutien, à cette phase de la transition, d’autant plus que la junte au pouvoir avait juré de respecter la charte quelle avait mise en place.
« Quelle finale ! On n’en a pas besoin, la transition n’a pas besoin de ça parce que c’est strictement interdit par la même junte. Ce sont eux qui ont dit que les mouvements de soutien étaient interdits sur toute l’étendue du territoire national. Aujourd’hui ils font ce qu’ils ont interdit aux citoyens, c’est ce karma qui leur ait arrivé », a-t-il lâché en fin.
Alhassane Fofana