Le président du parti MoDeL a écopé de deux ans d’emprisonnement ferme ce mardi par le tribunal de première instance de Kaloum pour offense et diffamation contre le chef de l’État. Au sortir de l’audience, les avocats de la défense qui avaient plaidé la relaxe, ont exprimé leur désarroi face à la décision qui est intervenue.
« Au terme de ce procès de la honte, le tribunal de ce siège vient de nous jeter à la figure cette triste décision. C’est une journée triste pour la liberté d’expression, c’est un coup dur pour la démocratie guinéenne, c’est une véritable régression dans le processus d’édification de l’état de droit. Nous sommes déçus de cette décision et nous entendons dans les minutes qui suivent interjeter appel avec l’accord bien entendu de monsieur Mamadou Aliou Bah », a annoncé Me Pépé Antoine Lamah.
Selon cet avocat, lui et ses collègues ne sont pas du tout surpris de la couleur de la décision qui a été prononcée. Bien avant, ils se sont aperçus que tout le tribunal en était déjà informé sauf la défense.
« Le véhicule qui a l’habitude de le transporter de la maison centrale pour le tribunal était déjà prêt encore pour le retourner, c’était déjà un signe précurseur. Le tribunal est militarisé, c’est un signe précurseur et le tribunal a avalisé tout ce que le procureur a demandé sans aucun fondement légal », a-t-il fustigé.
Sékou Diatéya