L’organisation de congrès des partis politiques est en vogue actuellement en Guinée. Les menaces du ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation sont passées par là. De nombreuses formations politiques se sont déjà soumises à cet exercice.
D’autres ont programmé les leurs. C’est le cas de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée. Cependant, au RPG arc-en-ciel, la question n’est, du moins pour l’instant, à l’ordre du jour. Au sein de cette formation politique dirigée jusqu’ici d’une main de fer par le Pr Alpha Condé, on considère que la tenue de congrès est une cuisine interne. Les règles ne doivent pas être dictées à partir d’ailleurs.
« Ce que j’ai envie de dire par rapport à cette question est très simple. L’organisation de congrès d’un parti politique relève de son organisation interne. Chaque parti dispose de textes qui régissent son fonctionnement. Lesdits textes sont adoptés par ses instances », a rappelé d’entrée Aboubacar Demba Dansoko.
Des observateurs affirment que des menaces de dissolution guettent les grands partis comme le RPG, l’UFDG et l’UFR s’ils refusent d’organiser leurs congrès. Pour Aboubacar Demba Dansoko, on n’impose pas à une organisation politique légalement constituée de renouveler ses dirigeants et même si le pays est en transition.
« Quelle est le texte de loi qui dit qu’un gouvernement d’exception a dans ses attributions, des dispositions qui l’obligent à s’immiscer dans le fonctionnement interne des organisations légalement constituées ? Un gouvernement d’exception a une feuille de route qu’il a l’obligation de suivre. S’il ne suit pas correctement sa feuille de route, c’est à lui dans ce cas précis, de rendre compte au peuple », a conclu ce cadre du bureau politique national de l’ex parti au pouvoir, le RPG arc-en ciel.
Sékou Diatéya