Le Forum du Dialogue Citoyen lancé ce mardi par Dr Sékou Koureissy Condé se poursuit jusqu’au jeudi prochain. Plusieurs panels sont au menu des travaux dans le cadre de la sensibilisation des consciences à l’importance de la réconciliation, à la nécessité de rétablir le dialogue et restaurer la confiance entre les acteurs de la vie sociopolitique, économique et culturelle de notre pays. Souleymane Keita du mouvement politique ‘’Guinée Ensemble’’ fait partie des nombreux panélistes.
Avant de prendre part à ce cadre d’échanges, il dit avoir pris soin de s’informer sur tous ses enjeux. Cet ancien cadre du RPG arc-en-ciel pense que l’espace qui est offert par Dr Sékou Koureissy Condé et ses partenaires permettra à tous les participants de donner des avis sur ces questions essentielles. Des questions essentielles, parce que ce forum se tient à un moment où certains activistes critiquent de la transition sont portés disparus d’autres sont persécutés ou contraints à l’exil.
« Les questions des modalités d’organisation des élections qui doivent sanctionner la transition, le questions de liberté fondamentale, de liberté d’expression sont des problématiques essentielles aujourd’hui qui vont être discutées à l’occasion de ce forum. Encore une fois, c’est un forum organisé par des acteurs indépendants, je l’espère, et en ce moment, les acteurs qui prennent part à la discussion pourront, de manière assez libre, donner leur point de vue sur l’ensemble de ces sujets qui fâchent », espère-t-il.
Souleymane Keita dit être invité au forum en tant qu’acteur public. Il prendra pleinement part à la discussion. Il compte donner son avis sur les possibilités, sur les propositions que les participants pourront formuler dans le cadre du renouement du dialogue social d’une manière large. Et de son point de vue, les questions politiques ne doivent pas être occultées. Parce que la transition que vit le pays est une période éminemment politique, a-t-il poursuivi. Tout de même, le cadre d’échanges n’est pas a priori un espace de résolution de problèmes.
« C’est plutôt un espace où des rapprochements peuvent être faits à partir du moment où on a la possibilité d’écouter l’ensemble des voix pour essayer, pour ceux qui l’ont organisé bien sûr, les pistes qu’ils pourront proposer en tant que médiateurs de bons offices. C’est ce que je considère, en tout cas pour le format que je vois. Je crois que c’est nécessaire. En transition, surtout, il n’y a pas d’alternative au dialogue. Il faut discuter, il faut trouver des compromis pour permettre à chacun de donner son avis et que l’écrasante majorité des acteurs soient alignés sur un agenda consensuel de la transition. Cela y va de l’intérêt de tous, de la stabilité et de la paix sociale », a conclu l’acteur politique.
Sékou Diatéya